Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
OuvrirVendredi 17 Janvier 2014 - 0:10 Même si cela semble quelque peu utopique alors que l’Afrique centrale se trouve confrontée à des crises récurrentes qui devraient, en bonne logique, inciter les États à se replier sur eux-mêmes pour éviter la contagion, c’est bien l’ouverture des frontières et la création d’un vaste marché régional qui fera taire les démons de la division. D’où cette idée, qui fait lentement mais sûrement son chemin dans les esprits, selon laquelle le véritable moteur de ce processus historique pourrait être la mise en place de moyens de communication adaptés à cette ouverture : - Communication physique, bien sûr, avec la construction ou l’aménagement de voies routières transfrontalières, la création d’un vaste réseau de ports sur le fleuve Congo et ses affluents, la mise aux normes internationales des aéroports et la création de lignes aériennes desservant les grandes cités du Bassin du Congo, l’extension des voies ferrées sur toute l’étendue de l’Afrique centrale ; - Communication immatérielle, également, avec la mise en place des réseaux de fibre optique qui permettront aux informations et aux données de circuler instantanément entre les douze pays de la zone, avec l’amélioration des réseaux téléphoniques et la généralisation des nouvelles techniques de communication, avec le développement de médias écrits et audiovisuels régionaux. À l’heure où les gouvernements et la communauté internationale tentent de mettre fin aux conflits ethniques ou religieux qui menacent de plonger l’Afrique centrale dans le chaos, il faut dire et redire, sans jamais se lasser, que la paix naîtra de la communication entre les hommes, non de la fermeture des frontières. Autrement dit, qu’il ne suffira pas de déployer sur le terrain des forces armées capables de s’interposer entre les belligérants pour réconcilier les peuples avec eux-mêmes, mais qu’il faut créer au plus vite les conditions matérielles et immatérielles qui leur permettront de communiquer, d’échanger, de partager, de commercer. Est-il absurde, irréaliste d’imaginer la tenue, à Brazzaville par exemple, d’une conférence qui aurait pour objet de se projeter dans l’avenir en imaginant la société ouverte dans laquelle tant d’Africains rêvent de vivre aujourd’hui ? Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |