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Mardi 21 Janvier 2014 - 0:05

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Il est bon, indiscutablement, que les pouvoirs publics et les acteurs politiques se rencontrent pour parler des échéances électorales à venir. Outre le fait qu’un tel dialogue est logique dans le cadre du système démocratique qui est devenu le nôtre au seuil des années 2000, l’échange des idées qui en découle ne peut, même s’il est parfois musclé, que contribuer à l’amélioration du processus de désignation des représentants du peuple par le peuple.

Cela étant dit, la majorité comme l’opposition feraient bien de ne pas s’en tenir à la mise en route de la mécanique complexe qui amènera dans quelques semaines les citoyens congolais à désigner leurs représentants dans les assemblées locales, permettant ainsi le renouvellement partiel du Sénat que prévoit la Constitution. Car ce n’est pas dans les salles de réunion feutrées du ministère de l’Intérieur où elles débattent volontiers que se jouera la véritable partie, mais sur le terrain, dans les départements, les villes, les quartiers et les villages où chaque électeur, chaque électrice seront appelés à déposer son bulletin dans l’urne.

Or, pour l’instant du moins, l’on ne perçoit guère de signes montrant que les partis politiques se préoccupent, à travers leurs candidats ou leurs candidates, de préparer les échéances à venir. Et si Brazzaville bruit de rumeurs plus ou moins fondées concernant la date du prochain scrutin, l’on ne saurait en conclure que les formations politiques se mettent en ordre de bataille. Non seulement elles brillent par leur absence sur le champ des propositions et des idées, mais encore s’abstiennent-elles d’informer leurs partisans sur la tactique qu’elles comptent mettre en œuvre pour accroître leur présence dans les assemblées territoriales.

Un tel silence à la veille d’un scrutin majeur ne laisse pas d’étonner les observateurs que nous sommes. Il semble, en effet, indiquer qu’un fossé existe entre les électeurs et les élus, les seconds s’en tenant à des généralités alors que les premiers attendent et espèrent des propositions concrètes. Si l’on n’y prend garde, il peut engendrer un désintérêt croissant des citoyens par rapport à la res publica, à la chose publique, qui, à terme, aurait un effet désastreux sur la pratique démocratique dans notre pays.

Les Dépêches de Brazzaville

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