Opinion

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Représentativité

Lundi 3 Février 2014 - 0:10

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Vingt-trois ans après la Conférence nationale souveraine, qui était censée faire entrer le Congo dans la communauté des nations démocratiques, et après bien des épreuves, l’un des problèmes clés de ce mode de gouvernance n’est toujours pas résolu. Ce problème est celui de la représentativité des partis politiques qui devraient être l’un des grands acteurs de la vie politique, mais qui, hélas, sont loin d’incarner le peuple congolais comme il se doit. Mis à part, en effet, le Parti congolais du travail (PCT), l’Union panafricaine pour la démocratie sociale, et dans une moindre mesure le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral, ni la majorité, ni l’opposition ne comptent en leur sein de partis dignes de ce nom.

Si du côté de la majorité la situation n’est pas trop grave étant donné l’assise présidentielle du PCT, elle s’avère dramatique du côté de l’opposition qui ne cesse de se diviser, de se disputer, de sacrifier l’action citoyenne sur l’autel de ses querelles intestines et qui, de ce fait, ne joue pas le rôle de proposition et de contestation qui lui est dévolu. Divisée en de multiples micropartis qui ne représentent qu’eux-mêmes et qui sont d’autant plus agressifs à l’égard du pouvoir en place qu’ils n’ont guère d’assise populaire, elle s’efforce de survivre à coups de surenchères, de prises de position, de discours aussi peu crédibles qu’inaudibles. Un mouvement proprement suicidaire dont l’opposition dite « radicale » profite pour tenter de déstabiliser notre pays.

Il est temps, nous semble-t-il, de prendre les dispositions législatives et règlementaires qui donneront naissance chez nous, comme cela s’est fait dans de nombreux pays démocratiques, à une opposition structurée, forte, représentative et disposant des moyens nécessaires pour agir sur le plan politique. Faute de nous y résoudre rapidement, le peuple congolais aura le sentiment de n’être écouté que très partiellement et cherchera des moyens plus radicaux de se faire entendre, substituant le désordre dans la rue au débat dans les enceintes institutionnelles prévues à cet effet.

À quelques mois de scrutins électoraux importants, mieux vaudrait, pour l’opposition comme pour la majorité, prendre la véritable mesure de ce défi.

Les Dépêches de Brazzaville

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