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Sotchi

Mercredi 5 Février 2014 - 0:09

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Il y a, bien sûr, l’événement sportif sur lequel se focalisera, deux semaines durant, l’attention de la planète tout entière. Avec son déferlement d’images, de couleurs, de bruits, d’émotions, de performances, de victoires et de défaites. Avec aussi ses suspens qui tiendront en haleine les quatre-vingt-dix nations participant à ces vingt-deuxièmes Jeux olympiques d’hiver.

Et puis il y aura l’affirmation de la puissance russe retrouvée à travers une série de manifestations toutes plus belles les unes que les autres, dont le grand maître sera Vladimir Poutine. L’homme qui a tiré la Russie du gouffre dans lequel elle était tombée après l’effondrement du système communiste au début des années quatre-vingt-dix du siècle précédent.

Au-delà du sport qui, bien sûr, figurera au cœur de ces Jeux, ce qui va s’imposer sous nos yeux ébahis n’est pas autre chose que la résurrection d’une nation qui sut se débarrasser d’une idéologie destructrice, renouer avec ses traditions et son histoire, reprendre ainsi sa place au plus haut niveau de la communauté internationale. Toutes choses qui étaient apparues dans le cours des dernières années, mais qui prendront, à l’occasion de ces Jeux olympiques d’hiver, une dimension planétaire.

Si Vladimir Poutine a choisi d’investir à Sotchi l’équivalent en roubles de quelque trente-sept milliards d’euros, ce n’est évidemment pas dans le but de faire de cette petite ville des bords de la mer Noire une cité accueillante et bien équipée. C’est pour démontrer, comme ses lointains prédécesseurs les tsars, que la Russie a aujourd’hui tout autant qu’hier les moyens matériels et la force morale nécessaires pour imposer sa présence parmi les plus grandes nations. L’objectif poursuivi est fondamentalement politique.

Quitte à confondre allègrement les genres, disons que le sacre de Sotchi pendant deux longues semaines en tant que capitale sportive du monde obéit à la même logique que le refus de laisser les Occidentaux agir à leur guise en Syrie. Il signifie de façon claire que la Russie entend peser à nouveau de façon décisive dans la gestion des affaires du monde. C’est en quelque sorte un avertissement sans frais (ou presque) adressé à la communauté internationale.

Les Dépêches de Brazzaville

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