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Vendredi 7 Février 2014 - 2:11

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Alors que le forum Build Africa bat son plein à Brazzaville, il n’est pas inutile de rappeler ici que le vaste dessein figurant au cœur de ce débat n’aboutira que si la sécurité permet aux peuples concernés de vivre en bonne intelligence avec eux-mêmes et avec les autres. Comment, en effet, l’émergence de notre continent serait-elle possible si des conflits plus ou moins larvés bloquent les échanges et dissuadent les investisseurs de placer leur argent là où il peut fructifier ?

Tandis que les industriels, les financiers, les banquiers, les commerçants venus des horizons les plus divers débattent publiquement de l’évolution de ce monde émergent, il revient aux politiques de construire le cadre qui permettra à ces femmes et à ces hommes de mener à bien leur entreprise sans courir le risque de perdre les actifs qu’ils sont prêts à déployer sur le terrain. Une tâche aussi difficile qu’essentielle dans un moment où l’Afrique s’affirme clairement comme le marché le plus prometteur de la planète, mais où elle doit simultanément faire taire les mauvais démons qui la perturbent.

Au risque de se répéter une fois encore, il convient de dire haut et fort que la construction du continent ne se fera dans un proche avenir que si des dispositifs efficaces sont mis en œuvre par les États et les gouvernements pour abaisser les barrières de toute nature élevées en d’autres temps afin de séparer les peuples. Croire que les échanges se multiplieront alors que ces barrières subsistent est une utopie dangereuse qui ne peut qu’engendrer des frustrations en série et paralyser du même coup le mouvement qui s’esquisse.

Alors que le monde des affaires découvre l’incroyable richesse de l’Afrique et s’interroge sur la meilleure manière de la mettre en valeur, il reste un long chemin à parcourir, dans le domaine institutionnel, pour créer les cadres régionaux sans lesquels rien ne sera véritablement possible. L’Afrique centrale, notre Afrique centrale, en sait quelque chose qui commence tout juste à comprendre que le temps est venu d’édifier une véritable communauté au sein de laquelle les organisations existantes parviendront enfin à se fondre.

Le Congo a certainement un rôle éminent à jouer dans l’édification de ce nouvel et puissant ensemble.

Les Dépêches de Brazzaville

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