Opinion
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- Analyse - Xinhua
VisiteLundi 10 Février 2014 - 2:21 La journée que Catherine Samba-Panza a passée samedi à Brazzaville confirme ce que l’on savait déjà, à savoir que le Congo joue un rôle clé dans la recherche d’une sortie de crise pacifique en Centrafrique. Elle a aussi montré que l’expérience d’un pays qui sombra dans le chaos des guerres civiles, puis trouva en lui-même la force nécessaire pour sortir de l’ornière peut être un fil conducteur précieux pour d’autres nations dans leur quête de la paix. Au-delà, en effet, des questions matérielles qui furent débattues entre Denis Sassou-N’Guesso et Catherine Samba-Panza, il est plus que probable que la présidente de la transition en Centrafrique a demandé au chef de l’État congolais des conseils sur la marche à suivre pour réconcilier son peuple avec lui-même. Et si tel est bien le cas, l’on peut tenir pour certain qu’elle a été informée, détails à l’appui, du lent et patient processus qui permit chez nous aux frères ennemis de faire taire leurs différends : la mise en place d’un système sécuritaire qui bloque tout nouveau dérapage, l’adoption d’une Constitution qui protège les libertés individuelles et collectives, l’instauration d’un dialogue discret puis public entre les anciens belligérants qui débouche sur la formation d’un gouvernement de coalition, la mobilisation des fonds nécessaires pour la relance de l’économie qui ramène la paix civile sur toute l’étendue du territoire… Parce qu’il a mesuré très tôt le danger extrême que constitue pour le Bassin du Congo tout entier le délitement de l’État en Centrafrique, parce qu’il n’a cessé de mettre en garde la communauté internationale contre les risques étendus que cette décomposition peut générer, parce qu’il a débloqué d’importants moyens financiers et militaires afin de soutenir les autorités de transition, parce qu’il a su convaincre des pays comme la France de ne pas rester les bras croisés, parce qu’il est venu à Rome plaider au plus haut niveau de l’Église pour la paix des religions, Denis Sassou-N’Guesso a démontré que la solidarité régionale devenait au fil des mois l’un des principaux ressorts de la prévention et de la gestion des crises en Afrique. Ce qui s’est passé samedi à Brazzaville n’est que la suite logique d’un processus de recherche de la paix qui a prouvé chez nous ses vertus et qui, demain, prévaudra sur toute l’étendue du continent. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |