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Mercredi 12 Février 2014 - 1:06

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Intéressant à plus d’un titre est l’accueil exceptionnel que Barak Obama réserve ces jours-ci à François Hollande qui effectue sa première visite d’État à Washington : intéressant, d’abord, car il manifeste une entente certaine entre les deux hommes malgré des divergences affirmées dans différents domaines ; intéressant, ensuite, parce qu’il témoigne de la volonté des deux pays d’agir ensemble sur les dossiers les plus sensibles du moment ; intéressant, enfin et surtout, car il confirme que les États-Unis comme la France placent désormais l’Afrique au cœur de leurs préoccupations respectives.

En publiant, fait rarissime, un article en forme de programme commun dans le Washington Post et Le Monde, les deux présidents ont franchi hier un pas que personne n’imaginait. Après avoir souligné le fait qu’« il y a dix ans à peine peu nombreux étaient ceux qui pensaient que nos deux pays allaient travailler ensemble aussi étroitement dans tant de domaines », ils reconnaissent, en effet, que notre continent doit être accompagné, soutenu, aidé dans sa marche vers le développement durable. Avec cette phase qui restera dans les annales de l’histoire contemporaine comme un signal fort à l’endroit de la communauté internationale : « Plus qu’ailleurs, c’est peut-être en Afrique que notre nouveau partenariat trouve son expression la plus visible. »

Derrière cette formule se cachent deux évidences : la première est la prise de conscience, par les États-Unis comme par la France, que le continent est appelé à jouer un rôle majeur au sein de la communauté internationale et que, de ce fait, continuer de le traiter comme un acteur de second plan constitue une erreur majeure ; la seconde est la constatation qu’il ne sert à rien d’intervenir sur le terrain avec des moyens sophistiqués si les États et les gouvernements africains ne sont pas accompagnés de façon très concrète dans la recherche de solutions pacifiques aux crises internes qui les déstabilisent.

Pour dire les choses de façon crue, les États-Unis et la France prennent aujourd’hui conscience qu’ils ne peuvent se désintéresser du continent et, surtout, qu’ils n’ont une chance d’y rester présents que s’ils considèrent les pays africains comme des partenaires, non comme des sujets. Une véritable révolution si l’on réfléchit bien !

Les Dépêches de Brazzaville

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