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Pointe-Noire demain…

Jeudi 13 Février 2014 - 0:32

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Il était depuis longtemps, il est toujours aujourd’hui, il sera plus encore demain l’un des ports les plus fréquentés de l’immense golfe de Guinée. Mais, surtout, il se verra confier l’une des missions les plus essentielles de ce temps : la surveillance, à proximité immédiate de l’équateur, d’une voie maritime qui compte parmi les plus fréquentées du globe.

Seul port en eau profonde de la région, Pointe-Noire va devenir en quelques années un lieu stratégique où stationneront, afin de se ravitailler, des bateaux spécialement équipés pour contrôler le flot croissant de cargos, de tankers, de navires de croisière, de barques de pêche que le développement rapide du Bassin du Congo ne peut manquer de générer. Avec, en ligne de mire, la lutte contre la piraterie qui se développe rapidement et qui menace désormais l’essor des échanges, clé du développement durable dans cette partie du monde.

Au-delà du fait que la capitale économique du Congo va renforcer sa position de cité internationale au point de devenir une sorte de Shanghaï ou de Rotterdam africain, ce à quoi nous assisterons dans les mois à venir est sa mutation en un centre d’activités stratégiques qui occupera une place à part dans le système de défense et de sécurité de l’Afrique centrale. Inexistant aujourd’hui, ce système sera demain le plus sûr garant de l’émergence de la région potentiellement très riche qui est la nôtre.

Ce n’est évidemment pas un hasard si c’est à Pointe-Noire que sera installé le Centre régional de sécurité maritime en Afrique centrale (Cresma) que les pays de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (Cééac) ont décidé de créer avec l’aide de la France et de l’Union européenne. Un organisme bien équipé qui aura pour fonction première de protéger la libre circulation des navires dans cette partie du golfe de Guinée.

Rendons à César ce qui est à César : la mutation qui s’opère sous nos yeux est le résultat très direct, très concret d’une politique délibérée menée contre vents et marées depuis vingt ans afin que le Congo soit l’un des principaux moteurs de la future communauté de défense de l’Afrique centrale. Pari tenu !

Les Dépêches de Brazzaville

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Édition Quotidienne (DB)

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