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Mardi 18 Février 2014 - 0:13

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Tout le monde en conviendra, dans les sociétés modernes l’État a pour fonction première de garantir la sécurité individuelle et collective, de veiller à la bonne santé et à la prospérité des citoyens, d’aménager le territoire de façon telle que la circulation des biens et des personnes puisse s’effectuer sans entrave, de faire en sorte que les richesses naturelles du sol et du sous-sol soient exploitées pour le plus grand bien de la collectivité. Le reste, tout le reste, relève de l’initiative privée à qui revient la lourde tâche de développer l’agriculture, la pêche, le petit et le grand commerce, l’artisanat, la finance, bref toutes les activités qui rendent possible la vie en société.

Cette répartition des tâches n’a rien d’artificiel. Elle est le résultat d’une lente et longue évolution des sociétés humaines qui, sur tous les continents, a permis de passer progressivement et non sans mal de systèmes économiques abrupts dans lesquels l’État était censé tout faire au schéma moderne dans lequel l’efficacité naît d’une coopération harmonieuse entre le public et le privé, les administrations et les entreprises, le simple citoyen et la collectivité. Tout indique aujourd’hui qu’elle est devenue la véritable clé du développement durable.

Chez nous, comme dans beaucoup de pays émergents qui n’ont pas encore atteint ce point d’équilibre intérieur, le poids de l’État demeure tel qu’il freine les initiatives privées. La puissance publique garantit aux citoyens qu’ils vivront libres et pourront gérer leur vie comme ils l’entendent, mais elle pèse d’un poids trop lourd sur la collectivité pour que celle-ci donne le meilleur d’elle-même et contribue ainsi à la prospérité générale. C’est pourquoi l’idée de multiplier les partenariats public-privé gagne de jour en jour du terrain. Certes des accords ne règleront pas tous les problèmes d’un coup de baguette magique, mais ils placeront chacun devant ses responsabilités à l’égard de la société et c’est déjà beaucoup.

Le patronat congolais vient de proposer à l’État d’engager un dialogue sur ce thème. Il a raison de le faire, car s’il est entendu le Congo pourrait bien servir de modèle à nombre de pays africains.

Les Dépêches de Brazzaville

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