Opinion

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Onusie

Mercredi 19 Février 2014 - 0:06

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Lentement mais sûrement, la crise qui déchire la République centrafricaine devient, à juste titre, l’une des préoccupations majeures de la communauté internationale. Au point que dans quelques mois, l’Organisation des Nations unies s’engagera, malgré ses réticences présentes, au côté de pays comme le Congo et la France qui se sont courageusement lancés dans une campagne visant à ramener la paix dans ce pays frère. L’enjeu humain est tel, en effet, que seule une action coordonnée, soutenue par de puissants moyens financiers et matériels, permettra de résoudre un mal qui menace de gangréner le Bassin du Congo dans son ensemble.

Toute la question est de savoir si les Nations unies rééditeront l’opération désastreuse qui, jusqu’à une date récente, aggrava au lieu de le résoudre le problème qu’affrontait un autre pays de la région, la République démocratique du Congo. Car, dans les régions de l’Est où ils étaient déployés afin de mettre fin au chaos engendré par la violence des milices, les 17 000 « Casques bleus » de la Monuc n’ont obtenu aucun résultat significatif. Ils ont mobilisé des moyens militaires énormes, dépensé des fortunes, perdu un temps précieux sans obtenir les résultats probants qui auraient justifié cette intervention.

Devant un tel échec, la communauté internationale doit, avant de s’engager dans une nouvelle aventure, s’interroger sur sa capacité à mettre sur pied une force militaire crédible. Instruite par l’expérience, il lui faut tirer les leçons de son incurie passée et prendre les dispositions qui permettront de ramener la paix sur le terrain à un prix raisonnable. Au lieu de confier à des bureaucrates confortablement installés dans la tour de verre de Manhattan, à New York, le soin de mettre sur pied la future force d’intervention en Centrafrique, elle serait sage d’appuyer le travail de fourmi que mènent sur le terrain la Misca et la force Sangaris. Cela lui éviterait de dépenser en pure perte des milliards de dollars et lui permettrait de contribuer efficacement au retour de la paix.

À l’heure où s’amorce au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale de l’ONU le débat sur l’aide qu’il convient d’apporter à la Centrafrique, il ne serait pas inutile que des pays comme le nôtre fassent entendre leur voix avec force pour rappeler ces vérités d’évidence.

Les Dépêches de Brazzaville

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