Parents, gare à l’obésité des enfants !

Le constat est que de nombreux parents sont responsables de cette pathologie du surpoids et de l’obésité chez les enfants par la gamme alimentaire non contrôlée qu’ils livrent aux enfants. Contrairement à la plupart des adultes, les enfants et les adolescents ne sont pas en mesure de choisir le milieu dans lequel ils vivent ni les aliments qu’ils mangent. Ils ne comprennent pas pleinement non plus les conséquences à long terme de leur comportement. Il vous faut, vous, parents, leur consacrer assez de temps lorsque vous constatez les premiers signes de cette pathologie chez l’enfant. Même si elle est héréditaire, des précautions doivent être prises par les parents afin de sortir leurs enfants de ce cercle vicieux de parents obèses et d’enfants plus obèses encore.

« Je souhaite que mon enfant mange beaucoup pour qu’il prenne du poids », disait un chef de famille à son épouse. Or ce parent ignorait que le fait de manger beaucoup de manière incontrôlée peut ouvrir la voie au surpoids, premier signe important d’une obésité elle-même destructrice de la santé, car considérée depuis les années 1990 comme pathologie à part entière par l’Organisation mondiale de la santé. Hormis les propensions héréditaires, il y a surtout aujourd’hui un cocktail explosif qui explique en grande partie l’état d’obésité des enfants : la consommation quotidienne, et en grandes quantités, d’aliments sucrés, salés et gras, associée à un manque d’activité physique régulière.

L’obésité chez des femmes adultes, par exemple, peut s’expliquer par ce qu’on appelle « l’effet yo-yo », c’est-à-dire adopter un régime pour maigrir en cas de surpoids, l’abandonner puis le reprendre au bout de quelques mois en fonction des variations du poids. Mais la moindre interruption dudit régime engendre un surpoids important. Certaines mamans agissent de la sorte pour freiner l’obésité chez leur fille, et c’est l’effet contraire qui se produit : la fille grossit abusivement. Selon les spécialistes de la question, l’indice de masse corporelle, qui permet d’estimer la teneur en graisse en partant du rapport du poids par rapport à la taille, peut donner une idée de l’obésité légère, dont l’indice oscille entre 30 et 35 ; de l’obésité sévère, dont l’indice oscille entre 36 et 40 ; et enfin de l’obésité morbide dont l’indice va de 40 à plus. Mais, on signale que l’indice de masse corporelle n’est pas valable pour les personnes très sportives, car pour ces personnes, les muscles pèseraient plus que la graisse. D’où la nécessité de conseiller le sport aux enfants. Parents, évitez de priver de sport les enfants ! Un temps doit être consacré aux études et un temps à l’activité physique.

Cette accumulation excessive de graisse corporelle a des complications d’ordre psychopathologique, cutané, orthopédique, cardio-respiratoire, endocrinien et métabolique. Aussi la surveillance de la corpulence doit-elle être systématique chez tous les enfants, surtout dans une famille d’obèses. Et les approches thérapeutiques peuvent consister à aider l’enfant et sa famille à lutter contre le déséquilibre entre apports (alimentation) et dépenses énergétiques (activité physique) en prenant en compte les aspects psychologiques et sociaux. D’où les accompagnements psychologique, diététique et des activités physiques, sachant que les spécialistes pensent que les traitements médicamenteux et chirurgicaux ne sont pas conseillés sauf dans les cas d’obésité morbide.

Le commun des mortels a tendance à croire qu’être mince serait une fatalité, non ! Un enfant mince n’est pas un enfant maigre. Car un enfant devient maigre si au départ il était quelque peu gros, et cela peut inquiéter les parents. Et cela pourrait être lié à un déséquilibre sanito-nutritionnel. Chers parents, ne cherchez pas à ce que vos enfants présentent des phénotypes gras, car trop de graisse est nuisible à la santé de l’enfant. En clair, cela ne devrait pas être une fierté de voir ses enfants prendre abusivement du poids. Cela est une pathologie, il faut donc y veiller. Le poids est un état du corps de l’homme dans lequel la quantité de graisse est proportionnée au volume et à la stature. Chers parents, prenez donc vos responsabilités !