Opinion

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Gare au gaspillage !

Vendredi 7 Mars 2014 - 0:25

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Nul ne saurait se plaindre que l’Organisation des Nations unies prenne enfin conscience des dangers extrêmes que recèle la crise présente en Centrafrique et encore moins que la communauté internationale se décide à soutenir l’action des pays africains qui s’efforcent d’aider les autorités de ce pays à sortir de l’ornière. Mais alors que démarre le processus qui devrait aboutir au déploiement prochain, sur le terrain, de quelque dix mille Casques bleus, il nous paraît indispensable de rappeler les quelques vérités suivantes, même si celles-ci ne sont pas agréables à entendre.

1. Pour qu’une force internationale remplisse les missions qui lui sont dévolues, il faut d’abord et avant tout que les soldats et les officiers la composant aient un minimum de connaissances sur la société au secours de laquelle ils vont se porter. Déployer sur le terrain des unités totalement étrangères au continent, comme cela s’est fait en République démocratique du Congo et ailleurs, ne saurait aboutir qu’à de cuisants échecs.

2. Au-delà même de cette règle de bon sens, le commandement d’une telle force doit impérativement être confié à des officiers généraux qui connaissent bien le sol sur lequel ils feront manœuvrer leurs troupes et plus encore le peuple auquel ils devront porter secours. Pour dire les choses crûment, la direction de la future force d’intervention en Centrafrique doit être confiée à un homme originaire du Bassin du Congo.

3. Les troupes déployées sur le terrain doivent elles-mêmes être mues par un idéal humaniste et non, comme cela s’est vu partout où intervenaient les « casques bleus », par la volonté de se payer sur la bête en volant, violant, humiliant les hommes, les femmes et les enfants auxquels ils devaient porter secours. Quant aux cadres de la force d’intervention, ils doivent se consacrer pleinement à leur mission et non chercher à jouir du temps présent.

L’opération qui se prépare en Centrafrique sous l’égide des Nations unies va coûter des centaines de millions, voire des milliards de dollars. Il serait à tous égards désastreux que l’argent de la communauté internationale soit à nouveau gaspillé.

Les Dépêches de Brazzaville

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