Opinion

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Frilosité

Lundi 10 Mars 2014 - 0:34

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Parmi les nombreux problèmes que la collectivité devra résoudre dans les mois et les années à venir si le Congo veut accéder au développement durable figure en bonne place le financement des activités économiques par les banques et les organismes de crédit. Alors, en effet, que ces entreprises détiennent dans leurs caisses des sommes d’argent considérables, elles financent au compte-goutte les opérations de leurs clients. Si bien qu’au final elles sont, de façon indirecte sans doute mais bien réelle, les principales responsables du peu de dynamisme dont fait preuve le secteur privé dans notre pays.

Disons tout de suite, afin de ne pas être accusé d’instruire un mauvais procès contre les institutions concernées, que jusqu’à une date récente la timidité dont les banques et les organismes de crédit font preuve était justifiée par le comportement des pouvoirs publics. Ceux-ci, en effet, ne respectaient guère les délais de paiement prévus dans les contrats que passaient les administrations ou les entreprises publiques, ce qui avait comme conséquence de plomber lourdement les finances des sociétés privées et d’exposer du même coup les institutions financières à des risques excessifs.

Mais la remise en ordre des comptes publics, l’annulation de l’essentiel de la dette extérieure du Congo, le règlement de la dette intérieure qui se dessine et la consolidation du rythme de croissance qui dope l’économie nationale modifient lentement mais sûrement le cadre dans lequel nous nous mouvons. Ce changement pourrait fortement s’accélérer si les banques et les organismes de crédit faisaient correctement leur travail, c’est-à-dire décidaient enfin de soutenir les industriels, les artisans, les commerçants, les agriculteurs, les sociétés de services qui font appel à leurs services et qui, jusqu’à présent se heurtaient à un mur.

Un examen rapide des bilans et des comptes d’exploitation des entreprises du secteur bancaire montre sans discussion possible que la marge de manœuvre dont celles-ci disposent est aujourd’hui considérable. Mieux vaudrait donc pour elles tirer de ce qui précède la conclusion qui s’impose avant que l’opinion publique n’en vienne à les accuser de freiner volontairement le développement de l’économie congolaise.

Les Dépêches de Brazzaville

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