Les Dépêches de Brazzaville



Alerte sanitaire : un paludisme assimilable à l’épidémie de chikungunya


Douleurs articulaires, maux de tête, lourdeur des mouvements, fièvres et autres sont des signes d’une pathologie déjà présente à Pointe-Noire et dont souffrent certains sujets. Cette maladie, le commun des mortels la nomme paludisme, par manque d’informations exactes, alors qu’elle présente les mêmes symptômes que le chikungunya. Parmi les mesures recommandées, l’interdiction formelle de prendre l’aspirine alors qu’en cas de fièvre, la population en recourt.

 Pointe-Noire, ville marécageuse par endroits, présente des conditions favorables au déclenchement de cette épidémie. « Une vraie riposte doit être mise en œuvre à Pointe-Noire comme cela est le cas dans certains villages et localités du département du Kouilou. Certains habitants malades de la ville présentant déjà les symptômes de cette maladie vont se soigner à Diosso », a déclaré un habitant de Pointe-Noire .

La campagne de sensibilisation et la surveillance épidémiologique doivent être renforcées et les mesures d’hygiène et d’assainissement rendues visibles et obligatoires dans tous les arrondissements pour arrêter la prolifération des moustiques Aèdes contaminés et responsables de cette épidémie.

Notons que le nom chikungunya est d’origine makondée (langue bantoue parlée au sud de la Tanzanie et au nord du Mozambique) et signifie en français, ce qui se recourbe. A l’image des feuilles sèches, cette maladie provoque de très fortes douleurs articulaires associées à une raideur; ce qui donne aux patients une attitude courbée très caractéristique. Ainsi donc, l’état d’insalubrité dans lequel se trouvent certains endroits de la ville océane nécessite des opérations de désinfection, de désinsectisation, de dératisation des lieux publics et/ou des quartiers périphériques.

 


Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Le moustique aedes aegypti, responsable de l'épidémie de chikungunya