Les Dépêches de Brazzaville



Alimentation : des produits avariés dans certaines boucheries de Pointe-Noire


Dans une boucherie située sur la ligne 3 du grand marché de Pointe-Noire, une femme y entre pour s'approvisionner en produits congélés. Elle passe la commande d'une aile de dinde et du poisson silure, « ngolo » en langue locale. A sa grande surprise, le poisson qui lui est servi est dans un état de décomposition avancé. L'acheteuse crie au scandale. « Je m’attendais à un gros "ngolo", on me sort de petits "ngolos" très pâles et avariés. Je leur ai  proposé qu'à la place, j'ajoute de l’argent et qu’ils me servent du poulet congelé dans un emballage, c’est ce qui fût fait. Et quand j’arrive à la maison, je vais chercher à le couper en morceaux, mais hélas, le poulet était déjà avarié, présentant un mauvais état avec une odeur bizarre. J’étais obligée de le jeter à la poubelle, après avoir fait quelques photos », a déclaré l'infortunée, regrettant son argent.

La malheureuse femme n'est pas la seule à vivre cette situation. De nombreuses ménagères sont souvent victimes de tels cas, le plus souvent lorsqu'approche la fin de l’année. Ce cas doit interpeller les services habiletés car il repose la question de contrôle dans les différentes boucheries de la place qui naissent comme des champignons. Ces congelés, dont la chaîne de froid est souvent balbutiante, causent à la population de nombreuses pathologies.

S’interrogeant sur l’inactivité voire le laxisme des services de contrôle et d’hygiène devant les propriétaires de ces boucheries qui ne sont jamais inquiétés, un médecin qui a requis l'anonymat a déclaré:« Une fois que la chaîne de froid a été arrêtée, ce sont des bactéries qui peuvent s’y développer et atteindre un seuil dangereux pour la santé. Ainsi, il est prohibé de cumuler les congélations et les décongélations, car cela pourrait conduire à des intoxications plus graves. »

Notons que quand on arrive à la fin de l’année, certains commerçants malintentionnés voudraient vite écouler leurs produits, même ceux qui sont devenus impropres à la consommation. Les services d’hygiène et de contrôle doivent redoubler de vigilance.

 


Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: Le poulet avarié vendu à la malheureuse femme