Les Dépêches de Brazzaville



Artisanat : les vendeuses des oeuvres d'art se plaignent de la mévente


les fabricantes et revendeuses de diverses oeuvres d’art au marché Plateau, dans la capitale économique, ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, elles ne font plus de bonnes affaires. « Nous n’avons plus de clients, nous venons juste nous faire voir au marché Plateau, c’est dommage parce que nous sommes nous-mêmes cheffes de famille et nous devons gagner notre vie en vendant nos articles pour prendre en charge les besoin de nos enfants », s’est indignée Félicité Tchibondo. Et de poursuivre : « Nous fabriquons d’autres objets nous-mêmes, parce que nous représentons  l’ONG Agir ensemble en faveur des enfants handicapés et les enfants non auditifs, en leur donnant des kits scolaires.

Félicité Tchibondo a invité les Ponténégrins et Pontégrines amoureux de la culture africaine à visiter leurs stands afin de se procurer les différents articles qu'elles exposent. « Je fabrique les sacs, les tenues africaines pour les enfants et les grandes personnes en pagne et tenues traditionnelles (mélange de pagne avec raphia), des peignoirs, des culottes et pantalons, les bracelets et tout ce qui est commercial. Cependant, les articles en bois nous les achetons auprès des sculpteurs pour revendre », a-t-elle indiqué.  Elle a indiqué que des tenues des couples qui préfèrent s’habiller selon la tradition pendant leur mariage coutumier sont confectionnées à la demande des clients.

À sa droite, l'artisane Yvette Kakoutou s’inquiète également de cette crise. « En tout cas rien ne marche, en un mois tu peux avoir moins de cinq clients. C’est inquiétant. Malgré cela, on ne peut pas rester à la maison. Nous venons toujours pointer notre journée », a-t-elle dit. Celle-ci propose aux clients des articles en noix de coco, des babouches en raphia, des sacs à dos en pagne africain, des pose-assiettes, des trousses de bain, des nappes de table, des sacs à pain, des robes, des ensembles homme et enfant en pagne de premier choix et autres.


Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Félicité Tchibondo "Adiac"