Les Dépêches de Brazzaville



Arts contemporains : la 8e édition de la Riac a démarré à Brazzavillle


La huitième édition de la Rencontre internationale de l’art contemporain (Riac) a réuni, le 2 septembre, au siège des ateliers Sahm où il se déroule, plus de la moitié des participants ainsi que les organisateurs pour échanger sur ce que seront les trois semaines de la rencontre.

« La Riac, c’est préalablement un lieu de partage avant d’être un lieu d’expression artistique. En cela, je nous souhaite à tous une très belle Riac 2019 et que ce rendez-vous engendre d’étonnantes rencontres et de magnifiques créations », a formulé Bill Kouélany, fondatrice des ateliers Sahm, dans son allocution.

Après la séance de présentation, l’ouverture de ce rendez-vous annuel a directement plongé les différents participants dans le bain des ateliers. Ce tout premier coaching a porté sur la démarche artistique. Proposé par Issa, un peintre camerounais résidant au Nouveau Mexique, ce dernier a échangé avec eux sur des thématiques telles que : comment et pourquoi créer une œuvre artistique ? Comment formaliser un projet artistique ?

Dans une ville où l’art contemporain n’est pas toujours une référence, les participants se disent très confiants du début de cette aventure, qui malheureusement ne durera pas longtemps. « Toutefois, nous comptons en profiter à fond et passer de très beaux moments de partage en toute convivialité », a déclaré une artiste, participant pour la première fois à la Riac.

Avec pour point de départ dans sa logique réflexive une œuvre littéraire, « A l’aube des traversées » de Mackenzy Orcel, cette édition de la Riac entend particulièrement marquer un tournant décisif pour l’avenir de cet événement qui redonne un nouveau souffle aux différents métiers de l’art.

A cet effet, les ateliers en critique d’art, performance, vidéo photo, arts plastiques, slam et écriture, métier d’arts et gastronomie, seront proposés par un panel de professionnels et experts venant d’Afrique, Europe et Amérique, afin d’inscrire une nouvelle génération d’artistes d’Afrique sur la carte de la création contemporaine.

Cette année, la Riac a accordé une priorité aux nouveaux artistes et pays, jamais reçus auparavant. Au nombre de ceux-ci figurent Pamela Enoyu (photo/Ouganda) ; Moussa Traoré (peinture/Mali) ; Achille Djokouehi (arts plastiques/ Côte d’Ivoire) ; Peter Komondua (critique d’art/ République démocratique du Congo), Precy Samba (performance / République démocratique du Congo) ; Mixiana Laba (vidéo-photo/ Congo-Brazzaville) ; etc.

Chose inédite, la Riac a invité pour la première fois un commissaire, Landry Mbassi, dans le cadre de cette rencontre. « Ma mission consistera à mieux accompagner les artistes à percevoir le thème afin de les aider à mieux appréhender leur métier et à en ressortir le meilleur », a déclaré le commissaire.

Insufflant un vent nouveau dans le domaine de l’art contemporain africain, la Riac récompensera encore, comme lors des éditions antérieures, le talent et les efforts des artistes dans chaque catégorie de discipline à travers des matériels ou des bourses de formation.

Notons que les ateliers Sahm sont un centre d’art contemporain congolais, à vocation panafricaine, qui existe depuis 2012 à Brazzaville. Avec un réseau s’étendant, aujourd’hui, dans toute l’Afrique, jusque dans la diaspora, cette institution se présente aussi comme un espace alternatif de formation pour la jeune génération congolaise et même celle d’Afrique. Formation, réseautage, création d’opportunités professionnelles sont les mots qui résument l’action des ateliers Sahm, dont la direction est assurée par Bill Kouélany, auteure et plasticienne.


Merveille Atipo (stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille des participants et organisateurs