Les Dépêches de Brazzaville



Banque africaine de développement : lancement d’une consultation en ligne sur la nouvelle stratégie de gouvernance


À travers cette opération, la BAD entend informer toutes les parties prenantes sur son cadre stratégique de gouvernance et recueillir leur vision de ce que devraient être ses futures interventions en matière de gouvernance, précise un communiqué.

La nouvelle stratégie de gouvernance du Groupe de la BAD se fonde sur sa stratégie décennale pour la période 2013-2022, intitulée « Au cœur de la transformation de l’Afrique ». La gouvernance et la responsabilisation y figurent parmi les priorités fondamentales, intégrées dans toutes les opérations de la Banque.

Lors du lancement de la consultation, le directeur de la Gouvernance et des réformes économiques et financières, Lobé Ndoumbe, a déclaré : « La vision de la BAD est celle d’une Afrique administrée par des gouvernements transparents, responsables et compétents, dotée d’institutions fortes capables de stimuler une croissance inclusive et durable. »

Pour sa part, le chef de projet GAP II, Patricia Laverley, a dit que cette opération permettrait à la BAD de savoir, à travers les avis exprimés en ligne, si le « Cadre stratégique et plan d’action pour la gouvernance 2014-2018 » (GAP II) identifie les principaux défis de gouvernance auxquels l’Afrique est confrontée. « Il importe également de savoir si les trois piliers stratégiques que nous proposons et les activités opérationnelles y afférentes suffiront pour relever ces défis », a-t-il ajouté.

Patricia Laverly a indiqué que la BAD encourageait les acteurs concernés à suggérer comment le GAP II pourrait mieux compléter et consolider le travail sur la gouvernance mené par d’autres partenaires de développement en Afrique, de manière à renforcer les synergies dans la mobilisation de ressources supplémentaires pour le développement du continent.

Le Cadre stratégique et plan d’action pour la gouvernance 2014-2018 (GAP II) de la BAD s’articule autour de trois objectifs. Il vise à renforcer la capacité des États à assurer une utilisation transparente et responsable des ressources publiques et la capacité des citoyens à demander des comptes à leurs gouvernements. Il entend aussi améliorer les résultats dans les secteurs économiques et donner aux citoyens plus de moyens pour assurer le suivi de ces résultats. Il vise également à promouvoir un environnement des affaires qui favorise la transformation économique de l’Afrique, la création d’emplois et l’intégration financière. La lutte contre la corruption aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé prévaudra dans toutes les opérations de la BAD.

Pour ce qui est du travail de la BAD en matière de gouvernance, il consolidera les acquis des « Orientations stratégiques et plan d’action pour la gouvernance 2008-2012 » (GAP I). Le GAP II permettra de ce fait d’approfondir le soutien du groupe à la gestion des finances publiques et de l’environnement des affaires. Il permettra également d’augmenter son appui à la gouvernance de secteurs clés tels que la gestion des ressources naturelles et des infrastructures. Par ailleurs, la BAD approfondira, sur la période 2014-2018, ses travaux de diagnostic pour renforcer l’activité de dialogue et de conseil sur les politiques. Elle accordera également une attention particulière aux indicateurs de résultats.

Le document sur les Orientations stratégiques et plan d’action pour la gouvernance 2008-2012 (GAP I) définit l’orientation générale de l’action de la BAD en matière de gouvernance dans les pays africains. Les principaux domaines d’intérêt sont liés à la gestion des finances publiques et à l’amélioration de l’environnement des affaires à l’échelle nationale, sectorielle et régionale.

Il faut noter que dans les pays où la BAD a apporté son soutien, les indicateurs de gouvernance ont montré des améliorations constantes. En témoigne ce que révèle la Revue sur l’efficacité du développement, consacrée en 2012 à la gouvernance dans les 14 pays où la banque a investi dans la réforme des systèmes fiscaux. Les recettes fiscales ont augmenté de 10,5% à 14,7% du PIB, tandis que les taux d’imposition pour les entreprises ont baissé de 94% à 54% des bénéfices commerciaux, souligne le magazine.

La BAD, dont le site est www.afdb.org, souhaite que la consultation soit la plus large possible et encourage toutes les parties prenantes à contribuer et faire part de leurs commentaires.


Nestor N'Gampoula