Les Dépêches de Brazzaville



Basquiat : 30 ans après sa mort, le peintre domine les enchères


Près de 30 ans après sa mort, l’artiste new-yorkais domine l’art contemporain. Celui qui se fit connaître sous le pseudonyme SAMO en taguant sur les murs de New-York « entre dans les canons du monde artistique », constate Loïc Gouzer, président du département après-guerre et contemporain chez Christie's. Ce dernier assure que le marché pour Basquiat est « l'un des plus profonds au monde », avec des acheteurs en Europe, en Asie et aux Etats-Unis.

Du Basquiat, tout le monde en veut, « il y en avait très peu dans les musées et maintenant tous les musées du monde prient pour qu'on leur fasse don d'un Basquiat », ajoute Loïc Gouzer.

En effet, le peintre d'origine haïtienne (par son père) et porto-ricaine (par sa mère), mort d'overdose à 27 ans demeure une figure légendaire du New-york des années 1980. « C'était là (New-York) qu'on voulait aller, c'était là que ça se passait », indique Grégoire Billault, responsable de l'art contemporain chez Sotheby's à New York. Puis d’ajouter « Jean-Michel est vraiment l'essence de ça ».

De nombreux trentenaires et quadras qui se trouvent désormais en capacité d'acheter de l'art ont grandi avec l'image de ce trublion aux cheveux dressés, symbole d'une époque et d'un lieu.

Basquiat, tête de gondole des enchères

Cette saison, Jean-Michel Basquiat est au premier plan des enchères les plus prisées des collectionneurs. Celles-là où se retrouvent impressionnistes, ainsi que de peintres et sculpteurs modernes et contemporains. Des artistes dont les œuvres sont pour la plupart rares, peu ou jamais vues aux enchères, voire à l'abri des regards depuis des décennies.

Ainsi, Christie's et Sotheby's espèrent dépasser 1,1 milliard de dollars au cours de la semaine, selon les estimations basses des deux maisons, avec toujours un avantage pour le premier.

 


Dona Élikia

Légendes et crédits photo : 

Basquiat, l'enfant terrible de l'art contemporain