Les Dépêches de Brazzaville



Beauté : l’afro naturel, une beauté révélée et acceptée par les Nappys


À l’origine, ces femmes étaient une association virtuelle ayant fait ses premiers pas au travers le réseau social Facebook. Avant de devenir deux ans plus tard un groupe physiquement constitué. Les Nappys sont devenu un style en plein ascension qui permet aux femmes africaines de ne se plus se plier à l’uniformisation esthétique prédominé par le style occidental.

La base du phénomène est le « Black is Beautifull », une phrase reprise aussi bien dans les chansons que dans les défilés de mode africaines. L’envie d’abolir les codes implicites datant de l’époque de l’esclavage entraînant la femme africaine à avoir honte de ses cheveux crépus est également l’une des raisons qui alimentent ces pionnières de la liberté capillaire.

La Nappy se veut une femme africaine fière de sa chevelure. Elle prône le retour aux cheveux crépus naturels, excluant évidemment le défrisage. Un système de lissage de cheveux qui cause de graves chutes capillaires. À cet effet, les femmes noires prennent de plus en plus conscience de leur beauté tant extérieure qu’intérieure. Inna Modja, Lupita Nyongo, ou encore Fatou N’diaye en sont des illustrations. Chacune d’elle dans sa catégorie a su faire valoir la beauté africaine et démystifier le style nappy considéré comme radical et ringard à une certaine époque.

Aujourd’hui, les cheveux afro deviennent de plus en plus la nouvelle tendance, pages Facebook, chaînes YouTube, blogs, sites internet, salons de beauté, rencontres, tous s’accordent pour prédire un long chemin à ce style. Les membres y échangent des procédés de traitement de cheveux, des produits à utiliser pour les cheveux nappy, les coiffures, les aventures capillaires, etc.

Au-delà de cette nouvelle tendance, retenons que tout style a ses exigences, quel que soit le mode de coiffure adopté. S’aimer et prendre soin de ses cheveux ou de son corps sont des notions que les femmes africaines doivent intérioriser pour se détourner du complexe d’infériorité et de l’uniformisation du concept beauté longtemps propagé.


Durly-Émilia Gankama