Les Dépêches de Brazzaville



Brazzaville : les travaux avancent pour endiguer l’érosion de Ngamakosso


Les travaux visant à contenir l’érosion de Ngamakosso se font en deux phases. Le remblai de la première partie est très avancé. « Le traitement à ce niveau se fait en profil mixte étant donné que les maisons de la partie gauche sont en haut et celles de la droite sont en bas. Cela permettra de canaliser les eaux qui viendront des quartiers perchés sur les montagnes de Ngamakosso », ont expliqué les travailleurs à pied d’œuvre. De l’autre côté du talus en béton qui scinde l’érosion en deux, le travail se fait également mais n’a pas encore atteint le même niveau que la partie dont le remblayage est quasiment fait en totalité.

Néanmoins, de ce côté-là, le collecteur qui conduira les eaux jusqu'au fleuve est déjà installé. La canalisation des eaux et le remblai qui se fait mettront à l’abri des habitations et feront en sorte que l’érosion ne s’étende pas jusqu’au viaduc.

Chaque jour qui passe, avec une lueur d’espoir, les populations viennent assister à l’avancement des travaux. « Quand tout finira, nous serons soulagés puisque notre quartier sera désormais connecté avec le reste de la ville en nous épargnant des contours dans la circulation. Les maisons qui sont autour ne seront plus menacées par l’érosion une fois le traitement fini », a indiqué Jules Ipami, un riverain, à côté de plusieurs autres qui s’impatientent de voir les travaux finir pour pousser un ouf de soulagement.

Sur la durée des travaux de traitement de cette érosion, aucune précision n’a été donnée. Ce qui est sûr, c’est qu’ils vont durer quelques mois encore. La réalité est telle qu’une entreprise ne peut travailler qu’en fonction de l’enveloppe financière mise  à sa disposition. Les financements doivent donc être toujours disponibles pour que tout avance comme souhaité, a fait savoir un des responsables de l’entreprise en charge des travaux.

L’érosion de Ngamakosso, qui s’étend sur un tronçon d’au moins cent mètres, a coupé le quartier avec le reste de la ville depuis plus de deux ans. Les pluies diluviennes l’avaient aggravée au point où pour les habitants des quartiers Ngamakosso, Château d’eau et Manianga, dans le sixième arrondissement Talangaï, rejoindre le centre-ville de la capitale est un véritable chemin de la croix. Les véhicules en provenance du quartier Château d’eau s’arrêtent au niveau de l’arrêt « Marché ». Par contre, ceux venant de la ville ont pour terminus « Arrêt ya kala ».

Quand le traitement de l’érosion prendra fin, cette réalité n’appartiendra plus qu’au passé. Après Ngamakosso, les pouvoirs publics se tourneront assurément vers d’autres érosions qui ont pris de l’ampleur dans la capitale.


Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Une partie de l'érosion quasiment traitée en totalité