Les Dépêches de Brazzaville



Centrafrique : la Minusca exhorte les Centrafricains à s’abstenir de toute incitation à la haine


Par la même occasion, la force onusienne a demandé aux auteurs des violences, individus ou groupes armés, d’arrêter impérativement ces actes aveugles et délibérés qui « exacerbent les souffrances des populations, aggravent l’instabilité et compromettent les efforts de paix et de réconciliation ».

« La République centrafricaine est à nouveau le théâtre d’une résurgence de la violence », a déclaré Babacar Gaye, chef du Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine, basé à Bangui. « La Minusca invite le gouvernement à mener une enquête afin que les responsables soient présentés devant la justice, a-t-il insisté. Elle encourage également le peuple centrafricain, épris de paix et de tolérance, à œuvrer à la construction d’une Centrafrique unifiée. »

La Minusca a lancé cet appel aux Centrafricains en raison des violences qui se poursuivent dans le pays. Le 26 avril, des groupes armés ont perpétré, dans les localités de Nanga-Boguila et de Bodjomo (dans la préfecture de l’Ouham-Pende) des attaques ayant entraîné la mort de 22 personnes, dont trois membres de l’ONG internationale Médecins sans frontières, plusieurs blessés et la destruction de nombreuses habitations. Le 28 avril 2014, un convoi de personnes déplacées en direction du Nord a été également attaqué et deux civils tués, aux environs de Dikissou, dans la préfecture de Nana-Grebizi. L’endroit, qui leur servait d’abri, a aussi été saccagé et pillé. Ces actes ont été fermement condamnés par la Minusca.


Nestor N'Gampoula