Les Dépêches de Brazzaville



Chine-Afrique: Xi Jinping entame une tournée le 20 juillet


Durant son séjour de trois jours à Dakar, capitale du Sénégal, Xi Jinping devrait signer plusieurs accords de coopération économique avec son homologue, Macky Sall, et prendre part à la réception officielle du Musée des civilisations noires de Dakar, une infrastructure culturelle financée par l’empire du milieu.

Au Rwanda, le dirigeant chinois devrait aussi signer des accords de coopération avec son homologue, Paul Kagamé, président en exercice de l'Union africaine. Les entretiens entre les deux hommes porteront également sur les préparatifs du prochain sommet Chine-Afrique, prévu en septembre, à Pékin.

Xi Jinping se rendra ensuite en Afrique du Sud, où il participera, du 25 au 27 juillet à Johannesburg, au sommet annuel des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), un groupe de puissances émergentes qui se considèrent comme des « acteurs-clés du passage de l'unipolarité américano-centrique à l'ordre mondial post-occidental ». Il devrait rencontrer, durant ce sommet, son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, ainsi que le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.

Après une première tournée de huit jours en Tanzanie, en Afrique du Sud et au Congo-Brazzaville, quelques jours seulement après son élection en mars 2013, et un second périple africain qui l’avait conduit au Zimbabwe et en Afrique du Sud, en décembre 2015, les prochaines visites de Xi Jinping au Sénégal, au Rwanda et en Afrique du Sud marqueront cependant la première tournée de « l’homme du rêve chinois » sur le continent, depuis sa réélection en mars dernier.

Une coopération gagnant-gagnant

La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique en 2009. Selon des données de la China Africa Research Initiative, la valeur des stocks des investissements chinois sur le continent est passée de 2,5 milliards de dollars en 2003 à 34,6 milliards en 2016, ce qui représente une progression annuelle de 33% durant cette période.

Depuis l’an 2000, la Chine a également déversé plus de cent quarante milliards de dollars en Afrique sous forme de prêts, contribuant ainsi à stimuler la croissance économique et la création d’emplois dans les pays récipiendaires.

Dans le sillage de l'expansion des entreprises chinoises en Afrique ainsi que des financements qu'accorde l'empire du Milieu pour la réalisation de plusieurs infrastructures, Pékin entend consolider ses relations avec les pays africains. C'est, d'ailleurs, le message que le président chinois a adressé aux chefs d'Etat, lors du dernier sommet de l'Union africaine qui s'est tenu les 1er et 2 juillet à Nouakchott, en Mauritanie.

Le prochain sommet Chine-Afrique, qui aura pour thème « Construire ensemble une communauté de destin sino-africaine encore plus solide pour réaliser la coopération gagnant-gagnant », sera l'occasion pour son pays de renforcer ses relations avec l'Afrique.

À ce titre, Pékin s'engage à aligner ses interventions dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la route » avec ceux du continent, notamment l'agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable, ainsi qu'avec l'agenda 2063 de l'Union africaine et bien d'autres stratégies de développement des pays africains. « Pékin et l'Afrique œuvreront pour porter leur partenariat de coopération stratégique global à un nouveau niveau », a promis le président chinois qui a invité les dirigeants africains à une forte participation au sommet de Pékin, « afin de discuter des projets concernant le développement de la coopération sino-africaine ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Josiane Mambou Loukoula