Les Dépêches de Brazzaville



Chronique : ces gaz qui polluent trop la planète


Sachez que le méthane est responsable d’au moins un quart du réchauffement planétaire. Le secteur pétrolier est considéré comme l’une des plus importantes sources de méthane émises par l’homme, suivi de l’agriculture et des déchets. Pour savoir quel gaz a plus d’impact sur le climat, les scientifiques ont fait des études et des expériences pour en arriver aux conclusions suivantes. Si le CO2 reste une centaine d’années dans l’atmosphère, le méthane quant à lui n’y séjourne qu’une dizaine d’années.

Mais le méthane est tout de même vingt fois plus puissant que le gaz carbonique en potentiel de réchauffement global. Ce qui signifie que le méthane est plus puissant en effet de serre que le CO2. Mais comme il n’y a pas autant d’émissions de méthane que celles de CO2 sur la planète,  le gaz carbonique a donc beaucoup plus d’influence néfaste sur le climat que le méthane, du point de vue des émissions actuelles.

La réduction des émissions de dioxyde de carbone est donc une priorité évidente pour les pays pollueurs, mais il ne faut pas négliger la réduction des émissions de méthane générées par l’industrie pétrolière et gazière, car les mesures visant à réduire les émissions dès maintenant auront des conséquences plus rapides sur le taux d’augmentation de la température que celles sur le dioxyde de carbone

Aussi une réduction de 75% des émissions de méthane pourrait-elle permettre de réduire les émissions mondiales de près de six gigatonnes d’équivalent de dioxyde de carbone par an. L’objectif majeur du sommet des Nations unies pour l’action sur le climat, qui s’est tenu en septembre 2019 à New York,  était d’emmener les pays à s’engager à atteindre des objectifs de réduction absolue du méthane d’au moins 45% d’ici 2025 et de 75% d’ici 2030, soit un objectif d’intensité du méthane proche de zéro.

Ces objectifs, disent les experts, sont réalistes et réalisables, en particulier dans un secteur où la technologie et le financement sont largement disponibles et où l’innovation favorise des réductions encore plus importantes. Cela ne permettra qu’à préserver la planète du réchauffement climatique qui la menace jour après jour.


Boris Kharl Ebaka