Les Dépêches de Brazzaville



Circulation urbaine : le mauvais état des routes inquiète les usagers


Dans la commune de Kintelé, vers l’ancien poste de péage, les conducteurs des camions remorques s’alarment sur l’état de la route car les camions y sont souvent engloutis dans la boue ou dans du sable. Les chauffeurs de taxi-bus, par exemple, ne veulent plus s'y aventurer, préferant emprunter les ruelles pour pouvoir atteindre l’autre côté de la commune.

Comme conséquences, certains camions de marchandises s’immobilisent durant deux à trois jours. « Nous sommes en ce lieu depuis deux jours, incapables de passer. Les pneus de camions sont engloutis dans la boue qui  a  envahi tout le bitume et nos marchandises sont exposées à des nombreux risques, alors que nos clients deviennent de plus en plus impatients. Ce retard constitue un manque à gagner pour nous qui sommes à la course de la clientèle », a déploré Justin Okandzé, chauffeur d’un camion remorque.

Outre les commerçants qui se plaignent de cette situation, la population également peine à se déplacer facilement,  obligée de faire des correspondances sur des itinéraires empruntés à un coût supplémentaire.

Jean Baptiste Abouli, habitant du quartier Djiri, a réagi : « Le problème de la route de Kintelé nous tient vraiment à cœur car c’est notre quotidien qui est touché avec des dépenses inattendues. Je travaille au centre-ville et je dois payer 250 F CFA de plus pour arriver à Kintelé où je dois emprunter le bus de la société STPU qui n’arrive pas chez nous à Djiri. C'est pénible pour nous ». Au quartier Makabandilou, non loin du cimetière d’Itatalo vers les arrêts de bus Terre jaune et Congo-Chine, la voie est carrément coupée en deux à la suite des dernières pluies qui ont aussi occasionné l’écroulement du mur de clôture du cimetière La grâce. Cette situation déplorable met en danger certaines tombes qui se trouvent au bord de la chaussée.

Des élèves rencontrés dans les parages ont manifesté leur ras-le-bol.« C’est depuis 6h que nous sommes ici à la station, aucun bus n’arrive parce qu’ils  ne veulent pas s’enfoncer dans les trous et  nous sommes déjà en retard », s'est indigné  Ronadelle Ngoulou, une élève du lycée de la commune de Kintélé. Quant au quartier la Base, à mi-chemin entre le rond-point Mouhoumi et Mazala, toute l'avenue principale est envahie par la boue et le sable. Les maisons riveraines et l’unique station-service de ce quartier sont aussi submergées. Ne sachant jusqu'à quand ils vont demeurer dans cette difficulté pour circuler aisément dans la ville, les habitants des communes de Mfilou, Djiri et Kintelé implorent l’indulgence des autorités politico-administratives.


Maliche Mbou Eta (stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

La première sortie nord de Brazzaville, au niveau de Kintelé/ Adiac