Les Dépêches de Brazzaville



Climat: nouveau record des concentrations de GES en 2018


"Aucun signe de ralentissement n'est visible", se sont inquiétées les Nations unies. Ce cri d'alarme intervenait à quelques jours de la COP25 qui se tient du 2 au 13 décembre, à Madrid, en Espagne. 

D'après les scientifiques, le dioxyde de carbone (CO2), qui est associé aux activités humaines et constitue le principal gaz à effet de serre persistant dans l'atmosphère, atteint donc désormais 407,8 parties par million (ppm), soit 147% de plus que le niveau préindustriel de 1750. 

Ce rapport rend compte non pas des quantités de GES qui sont libérées dans l'atmosphère, mais de celles qui y restent, sachant que les océans absorbent environ le quart des émissions totales, tout comme la biosphère, dont font partie les forêts. 

"Il convient de rappeler que la dernière fois que la terre a connu une teneur en CO2 comparable, c'était, il y a trois à cinq millions d'années : la température était de 2 à 3°C plus élevée qu'aujourd'hui, et le niveau de la mer était supérieur de dix à vingt mètres au niveau actuel", a souligné Petteri Taalas, secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), à l'occasion de la publication du bulletin annuel sur les concentrations de GES.

L'inquiétude de l'OMM est d'autant plus forte que l'augmentation annuelle de la concentration de CO2, qui persiste pendant des siècles dans l'atmosphère et encore plus longtemps dans les océans, a été supérieure au taux d'accroissement moyen des dix dernières années. D'après les observations des chercheurs, les concentrations de méthane, qui figure au deuxième rang des plus importants gaz à effet de serre persistants et de protoxyde d'azote ont également augmenté plus fortement que la moyenne annuelle de la dernière décennie.

Petteri Taalas a appelé les pays à traduire leurs "engagements en actes et revoir à la hausse leurs ambitions dans l'intérêt de l'humanité".


Noël Ndong