Les Dépêches de Brazzaville



Cohésion nationale : le Rénadhoc encourage la matérialisation des recommandations des concertations nationales


Le Réseau national des ONG de la RDC (Rénadhoc) a tenu, le 30 octobre en son siège, dans la commune de Barumbu, une conférence de presse qui lui a permis de rendre publique, sa position par rapport aux différents enjeux de l’heure en RDC. Cette communication faite par son secrétaire exécutif national, Fernandez Murhola, a tourné notamment sur l’après-concertations, les négociations de Kampala et la guerre qui sévit dans l’est du pays.

Le Rénadhoc est, en effet, satisfait que les pourparlers entre Congolais aient eu lieu et produit plusieurs recommandations. Dans cette optique de la cohésion nationale, cette plate-forme a notamment encouragé le chef de l’État à matérialiser les recommandations desdites concertations. Alors qu’au-delà, le Rénadhoc s’est réjoui des contacts directs amorcés par la présidence de la République en direction du président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Étienne Tshisekedi et souhaite ardemment que d’autres contacts similaires soient effectués en direction d’autres leaders de l’opposition n’ayant pas pris part aux concertations, « en vue de décrisper davantage le climat politique en RDC ».

Le Rénadhoc a également invité le Chef de l’État à identifier de manière discrétionnaire les vrais acteurs de la société civile, ceux venant des organisations crédibles et mondialement connues, pour faire partie du gouvernement à composer. Ce regroupement a, toutefois, noté que le rôle d’un acteur de la société civile n’est pas d’accéder au pouvoir mais plutôt d’influer sur les politiques publiques nationales en faveur de l’amélioration des conditions de vie de la population sur la composition du gouvernement de cohésion nationale. « La crédibilité de ce gouvernement dont nous souhaitons être composé essentiellement des technocrates dépendra de la qualité et de l’expertise de ses animateurs », a précisé Fernandez Murhola. Pour le Rénadhoc, en effet, les délégués de la société civile au sein du gouvernement de cohésion nationale doivent être des personnalités intègres, avec une haute probité morale, représentatives de toutes les provinces du pays et de différents groupes thématiques. « La ville de Kinshasa n’étant pas le Congo, elle devra avoir un seul délégué venant de la société civile », a préconisé le secrétaire exécutif national du Rénadhoc.

Par contre, la plate-forme ne souhaiterait pas voir au sein de cette équipe gouvernementale des animateurs de « l’opposition issue des anciens groupes rebelles qui ont endeuillé la Nation » moins encore, ceux issus des partis politiques non représentés à l’Assemblée nationale.

Une participation oblative et captative de la société civile

Le Rénadhoc a, par ailleurs, invité le chef de l’État à accorder à la société civile congolaise la gestion des portefeuilles ministériels de la Défense nationale, de la Justice et droits humains, du Plan, de la Santé publique, de l’Enseignement supérieur et universitaire, des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, de l’Environnement, conservation de la nature et tourisme, de l’Économie et commerce, de la Fonction publique et de Transport et voies de communication.

Pour ce regroupement, l’accord de ces portefeuilles facilitera une participation oblative et captative de la société civile au sein de cette équipe gouvernementale.

Pérenniser et consolider la liesse des populations des Kivu

Le Rénadhoc, qui a encouragé les avancées spectaculaires des Fardc, avec l’appui de la brigade de l’ONU, dans leur traque contre le M23, a invité le gouvernement a prendre toutes les mesures en vue de pérenniser et de consolider la liesse populaire des habitants des localités libérées. Cependant, cette plate-forme plaide également pour la neutralisation de ce mouvement rebelle et le déferrement de tous ses responsables impliqués dans les crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, devant la justice.


Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le secrétaire exécutif du Renadhoc, Fernandez Murhola, encadré par ses collaborateurs, devant la presse