Les Dépêches de Brazzaville



COP21 : Laurent Fabius présente le préaccord qui sera amélioré par les ministres


Le président de la COP21, Laurent Fabius a proposé la constitution d’une instance unique chargée de mener des consultations informelles pour faciliter des compromis, trouver des accords politiques permettant un accord équilibré et ambitieux. Pour cela, il a plaidé pour un texte « plus synthétique ».

Une équipe de 14 facilitateurs a été nommée par Laurent Fabius dont le ministre gabonais des Affaires étrangères Emmanuel Issoze-Ngondet. Quatre thèmes ont été retenus.

Les différents ministres arbitreront sur son contenu au cours de la semaine. L’objectif étant d’adopter un pacte universel le 11 décembre au plus tard. Le  format du texte est plutôt raisonnable. Il permet de garder espoir.  Mais il peut encore être revisité.

On pense que la mention de l’objectif 1,5°C ou 2°C est encore possible. Par contre, il n’y a pas de date claire pour une sortie potentielle des énergies  fossiles et pour le passage aux énergies renouvelables. Concernant le mécanisme de révision  des engagements des pays, il est prévu un dialogue avant 2020, et 2018-2019 pour faire le point en termes d’émissions et de réchauffement.

Mais les discussions achoppent sur les financements. Les pays développés responsables du dérèglement climatique ne s’étant toujours pas engagés dans le financement  de l’adaptation des pays en développement. Cette fois-ci, les pays du Sud semblent déterminés à exiger les 100 milliards de dollars par an promis d'ici 2020.

D’après les scientifiques, même à un rythme moins soutenu, les émissions de GES auront des impacts irréversibles: sécheresses, inondations accrues, baisse des rendements agricoles, érosion des côtes.... 

L’autre grosse inquiétude, c’est l’absence d’une trajectoire vers 100%  des énergies renouvelables d’ici 2050. La négociatrice française, Laurence Tubiana a pris soin de préciser : « Nous disposons d'une nouvelle base de négociations acceptée par tous (...) Il s'agit d'écrire la suite. Le travail n’est pas fini, des questions politiques majeures restent à trancher. Il nous faudra toute notre énergie, intelligence, capacité de compromis, capacité de voir loin pour pouvoir arriver à notre résultat ».

« Nous sommes prêts à négocier aussi vite que possible sur la base de ce texte », a répondu l'ambassadrice sud-africaine Nozipho Mxakato-Diseko au nom du groupe G77 + Chine, qui regroupe 134 pays en développement et émergents. Nicolas Hulot a estimé qu’à « la mi-temps, les négociations avancent clairement même si c’est difficile »


Noël Ndong