Les Dépêches de Brazzaville



Coronavirus : l’OMS préconise trois champs d’actions


D’abord, il faut veiller à ce que les principales mesures de santé publique soient entièrement financées. Cela comprend la recherche de cas, les tests, la recherche des contacts de cas, la collecte de données et les campagnes de communication et d'information. Ensuite, les pays et les partenaires doivent renforcer les bases de leurs systèmes de santé. « Cela signifie que les agents de santé doivent recevoir leurs salaires. Et les établissements de santé ont besoin d'un financement garanti pour acheter des fournitures médicales essentielles », a dit le Dr Tedros. Enfin, les pays doivent supprimer les obstacles financiers aux soins. «Si les gens retardent ou renoncent aux soins parce qu’ils n’en ont pas les moyens, non seulement ils se font du mal mais aussi ils rendent la pandémie plus difficile à contrôler et mettent la société en danger », a prévenu le directeur général de l’OMS.

Toujours dans le contexte de la pandémie, l’OMS encourage la suspension de la facturation des frais de santé. Plusieurs pays ont suspendu les frais de santé aux patients et fournissent des tests et des soins gratuits en lien avec le Covid-19, quels que soient l’assurance dont ils disposent, leur citoyenneté ou leur statut de résidence. «Nous encourageons ces mesures. Ceci est une crise sans précédent qui exige une réponse sans précédent », a souligné le chef de l’OMS, qui estime que la suspension des frais de santé devrait être accompagnée de mesures d'indemnisation des fournisseurs pour la perte de revenus occasionnés. «Les gouvernements devraient également envisager d'utiliser des transferts en espèces aux ménages les plus vulnérables pour surmonter les obstacles à l'accès aux soins », a-t-il dit, précisant que cela peut être particulièrement important pour les réfugiés, les personnes déplacées, les migrants et les sans-abri.

En effet, l’OMS travaille chaque jour avec tous les pays et partenaires pour sauver des vies et atténuer l'impact social et économique de la pandémie. Un travail qui n’est pas prêt d’être achevé, selon le Dr Tedros. « Nous avons encore un long chemin à parcourir dans ce combat », a-t-il dit. 

Plus d’un million de cas confirmés et plus de cinquante mille morts dans le monde

«Nous luttons ensemble pour protéger à la fois des vies et des moyens de subsistance », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point de presse à Genève. Pour le chef de l'OMS, la meilleure façon pour les pays de mettre fin aux restrictions mises en place pour contenir la propagation de la maladie et d'atténuer leurs effets économiques du Covid-19 est « d'attaquer le virus avec l'ensemble de mesures agressives et complètes dont nous avons parlé à maintes reprises: trouver, tester, isoler et traiter chaque cas, et retracer chaque contact ». «Si les pays se précipitent pour lever les restrictions trop rapidement, le virus pourrait réapparaître et l'impact économique pourrait être encore plus grave et prolongé », a prévenu le Dr Tedros, ajoutant que le financement de la réponse sanitaire représente un « investissement essentiel » non seulement pour sauver des vies, mais aussi pour assurer la reprise sociale et économique à plus long terme.


Yvette Reine Nzaba