Les Dépêches de Brazzaville



Crise du Pool : la sortie des ninjas ne peut être possible sans la commission ad hoc mixte paritaire


« Nous attendons le déclic de toutes les opérations. Et cette sortie des ninjas ainsi que celle du pasteur Ntoumi qui, au passage, choisira le village de son choix pour habiter, est conditionnée par la levée du mandat d’arrêt. Ce qui a été arrêté par la commission ad hoc paritaire dans les discussions selon l’accord du 23 décembre 2017, qui dit que le pasteur Ntoumi doit retrouver ses droits.», a déclaré Franck Euloge Mpassi.

Il a également rappelé qu’après la signature de l'accord, le climat s’est apaisé avec le gel des positions de la Force publique et des ninjas, en attendant l’application des dispositions de ce document. Aujourd’hui, dix-sept délégués du Pasteur Ntoumi travaillent avec dix-sept autres de la partie gouvernementale en vue de les mettre en œuvre.

Pour le moment, a ajouté Franck Euloge Mpassi, le travail a consisté à la mise en place du bureau de la Commission ad hoc mixte paritaire (CAMP), de ces cellules techniques, des plans et programmes de mise en œuvre tout en essayant de résoudre les incompréhensions relatives à la libération des quelques partisans du Pasteur Ntoumi qui sont dans les commissariats et autres lieux de détention. Pour ceux qui sont à la Maison d’arrêt, les délégués du pasteur Ntoumi attendent que le gouvernement les sorte le plus vite possible afin de booster le processus de paix, a-t-il indiqué.

« Au moment où nous parlons, pour montrer sa bonne foi, la délégation du Pasteur Ntoumi travaille pour la mise en œuvre pratique de cet accord et d'ores et déjà, une mission se trouve dans le Pool pour localiser là où le pasteur Ntoumi habitera après sa sortie dans la forêt. », a-t-il signifié

Pour Franck Euloge Mpassi, rien ne peut actuellement se faire dans la crise du Pool sans la CAMP. Il a certifié que la sortie des ninjas, leur cantonnement, leur démobilisation désarmement et réinsertion ne peut se faire sans la CAMP, parce qu’il y a une programmation à faire dans la manière de les réinsérer dans la société et c’est une disposition de l’accord de décembre 2017.

Il s’est dit étonné d’entendre qu’il y a des missions qui se rendent dans le Pool pour procéder à des opérations de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants. De quels ex-combattants s’agit-il ? S’est-il interrogé. « Il faut une coordination dans les questions d’évaluation de ce processus de paix dans le Pool qui ne se fera jamais sans la commission ad hoc mixte paritaire. », a-t-il conclu.

Il faut noter que le 22 janvier dernier, une centaine d’ex-ninjas venus en quatre vagues à bord d’un hélicoptère militaire affecté pour la circonstance, ont été accueillis dans un site aménagé à Kinkala. Le ministre Nicéphore Fylla de Saint-Eudes qui a reçu ces ex-ninjas les a félicités pour avoir répondu à l’appel de la sortie des forêts lancé par le président de la République, le 3 octobre 2017, lorsqu’il recevait les sages et notables du Pool.

                                                                                                          

 


La Rédaction