Les Dépêches de Brazzaville



Désarmement des FDLR : la date butoir fixée au 2 janvier 2015


L’opération de désarmement en cours initiée contre les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) poursuit son bonhomme de chemin malgré les quelques couacs observés dans son exécution. Tout en se félicitant de l’évolution du processus, le représentant spécial du secrétaire général de l‘ONU en RDC a, au cours d’une réunion du Conseil de sécurité tenue lundi et consacrée à ce pays, tenu à réitérer le dernier ultimatum lancé par la Monusco à l’endroit des FDLR. Ces dernières sont astreintes à rendre leurs armes d’ici le 2 janvier, a-t-il rappelé. « Les rebelles hutus rwandais ont deux mois et six jours pour déposer les armes, et ce, de manière inconditionnelle », a martelé Martin Kobler tout en affirmant qu’une action militaire pourrait être initiée contre les éléments réfractaires au processus de désarmement. Ce, d’autant plus que la Monusco qui n’a jamais renoncé à l’option militaire contre les forces négatives actives à l’Est, entend l’utiliser comme l’ultime alternative en cas de non exécution de son ultimatum par les FDLR. « Le 2 janvier, il n'y aura plus d'excuse pour expliquer des retards supplémentaires », a ajouté Martin Kobler visiblement décidé à en finir avec les FDLR surtout que, comme il l’a fait savoir, que la réussite de cette opération de désarmement dépendra de la crédibilité de l’ONU, du gouvernement congolais et de la région des Grands lacs.

Sur un autre registre, le patron de la Monusco a exhorté le gouvernement congolais à accélérer la mise en œuvre du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) afin de réintégrer les ex-combattants du Mouvement du 23 mars (M23). Quant à l’équation que représentent désormais les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) auteurs des récents massacres à Beni, Martin Kobler a recommandé la mise en place d’une synergie à travers des opérations conjointes  entre les FARDC et la Monusco, seul moyen à ses yeux de mettre fin au fléau de la terreur qui a cours présentement dans ce territoire du Nord-Kivu.    

 

 


Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Martin Kobler