Les Dépêches de Brazzaville



Dialogue national : le Comité ad hoc de suivi des décisions de Sibiti appelle au respect de la Constitution


Le Comité de suivi des recommandations du dialogue national de Sibiti que dirige Dominique Basseyla s’est dit attaché aux vertus du dialogue. Il a voulu recadrer le débat en cours sur l’organisation du prochain dialogue national, dont les consultations se poursuivent.

Ce comité souhaite que ce dialogue soit organisé selon les normes constitutionnelles. Au Congo, a-t-il fait savoir, la notion du dialogue a été institutionnalisée dans la Constitution du 25 octobre 2015, et sa convocation ne doit pas être incitée par une frange d’hommes politiques qui exigent qu’il soit exclusif, a fai

« Le Comité ad hoc de suivi des recommandations du dialogue national de 2015 considère qu’exiger un dialogue national inclusif c’est non seulement anticonstitutionnel, mais aussi et surtout vouloir user de la perfidie pour abuser de la bonne foi du peuple souverain. Il ne s’agit pas de faire l’amalgame inutile en opinant sur un dialogue inclusif en dehors des normes constitutionnelles », relève la déclaration du Comité de suivi, délivrée par son Commissaire général, Dominique Basseyla.

Pour soutenir sa position, le Comité ad hoc a rappelé que l’article 227 de la Constitution du 25 octobre 2015 stipule « qu’il est institué un Conseil national du dialogue placé sous l’autorité du président de la République ».

De même, il a reprécisé que le décret qui convoque le Conseil national du dialogue‘’fixe les questions politiques d’intérêt national sur lesquelles le Conseil national du dialogue doit se prononcer’’.

« Par le même décret, sont arrêtées la liste des participants au dialogue, la date de la tenue de celui-ci et la durée des travaux. La loi organique n°30-2017 déterminant l’organisation, la composition et le fonctionnement du Conseil national du dialogue a fixé les normes juridiques règlementant cette institution, conformément aux dispositions constitutionnelles», ajoute la déclaration.

Le Comité ad hoc de suivi des recommandations du dialogue national de Sibiti a précisé que le Conseil national du dialogue est l’organe habilité à superviser le dialogue national. Il comprend des membres de droit, dont les responsables des institutions et le chef de l’opposition.

Conformément au décret n°2018 du 13 juin 2018, cette institution compte cent-vingt membres, au nombre desquels soixante réservés aux partis politiques, à raison de vingt pour sensibilité politique, la majorité présidentielle, l’opposition et les partis du centre.

D’autres quotas reviennent à la présidence de la République, la primature, au ministère de l’Intérieur, aux confessions religieuses ainsi qu’aux organisations professionnelles.

 

 


Firmin Oyé et Jesse Miambanzila (stagiaire)