Les Dépêches de Brazzaville



Diaspora: "Toujours Love" de Martial Prince disponible sur le marché


Martial Prince

« C’est l’album de la maturité », ne cesse de répéter l'auteur . Non pas qu’il remette en cause ses deux précédents albums, Attaque et Défense, puis Kongophonie, non ! Il veut tout simplement dire que le fait de parler de l’amour dans la majorité de ses titres constitue un début d’aboutissement. Et puis, chez Martial Prince, l’Amour se décline en majuscules.

Que l’on soit à la recherche de l'amour éternel, fort, fusionnel ou passionnel, que l’on désire porter au pinacle l’amour de sa mère ou de son père, ou que l’on soit déçu après une trahison, Martial Prince nous offre des mélodies réconfortantes. Chacun, en tout cas, y trouvera son compte. Des textes travaillés et retravaillés, si bien qu’ils vous catapultent à la crête de l’Amour. Le vrai amour. L’amour, n’est-ce pas notre destinée à nous tous ? Personne n’y échappe. Comme un fil rouge invisible, nos âmes sont liées. Et que, tôt ou tard, elles sont destinées à se rencontrer, et ce, en dépit de la distance qui pourrait les séparer, ou de leurs différences. Non, le fil rouge ne se coupe jamais.

L’amour, cette générosité du cœur, se retrouve non seulement dans le titre-phare de l’album, Toujours Love, mais aussi dans Thème d’amour, Mama Nono (hommage à sa mère), As de cœur, Câlins goût, Luzolo, Chouchou Lina, etc.

Des chansons magnifiées par les arrangements de Brice Malonga et Press Mayindou, entre autres. Les chœurs ont été assurés par Abonat Bouboul, AC Milan Nzelo, et Bijoux Synda.

Toujours Love regorge de belles sonorités. Mais aussi de… nuances qui nous rappellent Franco Luambo Makiadi (Nakima mbula ekima ngando Akimi na mokili Akota na ebale. Zoyoka elengi (elengi) ya kofanda te Mario, oyoka elengi (elsngi) te ya kolia likolo na mesa {mesa) kaka soki zuwa ekangi yo na poitrine olingaka kaka obeta (zibete) ngai na koboma biloko (bilz&z)). N'éprouves-tu pas du plaisir à t'asseoir et à manger à table au lieu de me taper et de casser tout lorsque tu te gonfles de jalousie ?), de Tabu Ley, de Pamelo Mounka, de Koffi Olomidé.

A Brazzaville où il naquit, Martial Prince s’ouvre très tôt à la passion de la musique grâce aux anciens du groupe Le Peuple ou du trio Cépakos - dont son père, Maître Mbaye, le célèbre tailleur de la rue Biza à Makélékélé, a été longtemps le président du fan-club -, composé de Célio Kouka, Pamelo Moun’ka et Kosmos Mountouari.

Dès lors, la carrière de musicien lui fait des yeux doux, il veut être comme Kosmos ou Pamelo. « Nous sommes au milieu des années 1980, c’est l’époque des audaces inabouties, des premiers frémissements… pour accompagner l’insouciance des vacances scolaires, et, se frayer un chemin dans la lignée des artistes prometteurs, comme Washako Mandolina ou encore Safa Zam, qui ont inspiré mes premiers pas dans la musique. En France, où je m’installe en 1987, pour poursuivre des études universitaires, je n’abandonne pas ma passion musicale. Et pour cause : en 1994, avec d’autres étudiants, nous créons une formation éphémère dénommée Afro Musica, avec laquelle nous nous produisons en spectacle à CL Marseille, et ailleurs. », raconte-t-il. Et de conclure que sa « passion » est devenue « vocation », par amour.


Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Martial Prince