Les Dépêches de Brazzaville



Disparition : Dernier adieu du PCT à Auguste Batina


À cette occasion, le Parti congolais du travail conduit par son secrétaire général Pierre Ngolo a rendu un dernier hommage à l’illustre disparu. Dans l’oraison funèbre lue pour la circonstance par le membre du comité central du PCT, Fulgence Milandou, il est ressorti que Auguste Batina a fait ses études primaires à l’Ecole Catholique de Mindouli où il obtient son Certificat d’Etudes Primaires (C.E.P) en 1949.

Il est ensuite inscrit au Collège moderne de Dolisie où il en sort avec un Brevet Elémentaire (BE) en 1953. Sa passion pour le métier de l’enseignement éclot dès sa sortie du collège. Il se forme alors successivement à l’Ecole normale Fédérale de Mouyondzi et à l’ENS de Saint Cloud en France. Instituteur titulaire depuis 1955, la carrière professionnelle du disparu a connu une ascendance remarquable.

 Il est tour à tour directeur des Ecoles primaires de Mvoumvou à Pointe-Noire et à Mvouti au Kouilou, délégué aux fonctions d’inspecteur de l’enseignement primaire dans la Nianga Louessé à Sibiti. Nanti de cet éminent parcours, il est nommé ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, chargé de l’Alphabétisation de 1972 à 1975. Il a par la suite occupé plusieurs autres fonctions.

Au plan politique, Auguste Batina a gravi les échelons de la vie militante en étant tour à tour président de la section PCT de Makélékélé, membre du comité central et membre du bureau politique. Ayant sollicité les suffrages du peuple au profit du Parti congolais du travail, il a été élu conseiller départemental et municipal de Brazzaville puis sénateur. Ses expériences politiques ont été mises à profit dans la quête perpétuelle de la paix dans le département du Pool.

À ce titre, il a fait partie de la délégation gouvernementale aux négociations de paix avec le pasteur Ntoumi à Kibouéndé en 2003, à l’issue desquelles, Auguste Batina a été nommé membre du comité de suivi des engagements croisés entre le gouvernement et le Conseil national de résistance (CNR) pour la paix au Pool.

Son activisme politique et ses références administratives lui ont valu la reconnaissance de la République. Il a été élevé aux distinctions de Chevalier dans l’ordre de Mérite Congolais en 1969 et de Chevalier dans l’Ordre de la Paix en 2010. 

Parmi les témoignages recueillis sur le disparu, on peut citer celui du membre du comité d’honneur du PCT, Fulgence Milandou qui a signifié que, « c’était un camarade dévoué, disponible, qui affrontait la vie avec un certain détachement. Il était toujours préparé à toutes les épreuves sans donner le sentiment d’être dépassé. »  Il a tiré sa révérence en étant membre du comité d’honneur du PCT. Auguste Batina qui  laisse neuf enfants a été inhumé à Brazzaville.

 

 

 

 


Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Photo : Pierre Ngolo s’inclinant devant la dépouille du disparu.