Les Dépêches de Brazzaville



Droits humains: des jeunes formés pour dénoncer les violences faites aux femmes de ménage


La formation s’inscrivait dans le cadre du projet d’appui aux femmes victimes de violences économiques « femmes domestiques », cofinancé par l'Agence française de développement et l'Union européenne, a expliqué Anne Marie Nzila.

Ce projet, a-t-elle poursuivi, s'est lancé dans un processus et compte sur le travail de terrain des jeunes afin de le faire aboutir. Les identificateurs ne seront pas seuls sur le terrain, a-t-elle précisé, parce que les dispositions ont été prises dans les arrondissements en vue de faciliter le travail d’élaboration amorcé sur l’identification des femmes victimes des violences économiques dans l’exercice de leur profession.

La présidente de l'USC a rappelé aux apprenants que l’heure est venue de lier la théorie à la pratique. Le pré-sondage leur permettra de tâter le terrain avant de les prévenir sur les réticences de ces femmes de ménage et des employeurs. « Allez-y et ramener nous les informations susceptibles d’amener les autorités parlementaires et gouvernementales à changer de regard vis-à-vis de cette couche sociale et de la considérer au même titre que les autres travailleurs, en ratifiant la convention C.189 de l’Organisation internationale du travail sur le travail des domestiques », a-t-elle encouragé.   

Notons que pendant six jours, la formation a porté notamment sur le contexte, les techniques utilisées pour aborder ces travailleuses et bien d’autres.

Le facilitateur de la formation, Djoehs Kaya, a déploré la moindre considération du travail de domestique au Congo. Selon lui, les femmes domestiques sont victimes de plusieurs formes de violences. Les problèmes à résoudre de cette profession, à savoir le recadrage des avantages, les difficultés ainsi que la population cible ont été épinglés dans ses enseignements.   

Lestrille Brunivette Moukassa, une des participantes, a exprimé sa satisfaction de passer près d’une semaine à apprendre les conditions auxquelles ses consœurs exercent dans ce domaine. « Nous apprenons beaucoup de choses à leur égard. Ces femmes sont souvent victimes de maltraitance et d’arrêt de travail sans salaire. Elles sont utilisées sans contrat de travail et sont incapables de dénoncer leurs employés aux services habilités », a-t-elle déploré.  

 


Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les participants à la formation/ Adiac