Les Dépêches de Brazzaville



Ecologie : des delégués des ONG recyclés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre


Des représentants des organisations de la société civile venus des deux Congo ont été édifiés sur toutes les thématiques portées par l’accord de Paris sur le climat et le processus Redd+. Ils ont été aussi recyclés sur l’arrêt 113 portant sur les principes de la mise en œuvre du projet Redd+ au Congo ainsi que sur l’appropriation des modalités de calculs du carbone et de ses crédits.

A l’initiative de cette rencontre, le Fpac a été chargé par les partenaires américains de fédérer plusieurs organisations de la société civile congolaise pour améliorer leurs capacités d’intervention du climat ainsi que de conception et de mise en œuvre des projets de la stratégie nationale Redd+.

« L’Afrique centrale est en train de se brûler et nous semblons regarder ailleurs. La biodiversité du deuxième poumon écologique est mutilée, parfois surexploitée. Que réserve-t-on à des générations futures si la nature ne parvient plus à se reconstituer, et si nous refusons de l’admettre… ? », s'est interrogé Francis Mexint Itoua Ngoma, président du Fpac.  

Faire du  combat contre le changement climatique une préoccupation pour tous

Au Congo, la problématique de la lutte contre le changement climatique est au cœur des actions de la plupart des ONG qui accompagnent inclusivement le mécanisme Redd+. Elle devrait être une préoccupation de tous, a signifié Francis Mexint Itoua Ngoma, en citant le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, qui appelle de tous ses vœux les peuples d’Afrique à s’impliquer résolument dans la lutte contre le dérèglement du climat et exige des actions vigoureuses et bien coordonnées.

Les assises de Brazzaville contribueront également à renforcer les initiatives des organisations de la société civile pour réduire les vulnérabilités climatiques et renforceront les capacités d’adaptation des écosystèmes qui sont d’une grande importance pour la population confrontée aujourd’hui aux méfaits climatiques.

« La priorité accordée au processus de réduction des gaz à effet de serre lié à la déforestation et de la dégradation forestière avec inclusion de la gestion durable des forêts, de la conservation de la biodiversité et de l’accroissement des stocks carbone ne pourra plus être une simple affaire de discours, susceptible d’être remise en cause au gré des textes pris à la sauvette », a précisé le président du Fpac.

Rappelons que la République du Congo s’étend sur une superficie de 342 000 km2 dont la couverture forestière est estimée à 65 %. Elle est actuellement confrontée aux émissions des gaz à effet de serre et est aussi victime d’une dégradation soutenue des ressources naturelles et de l’environnement due aux pressions anthropiques de la surexploitation des produits forestiers et miniers, aux défrichements excessifs à des fins agricoles ainsi qu'aux feux de brousse répétés, comme les autres pays ayant en partage le deuxième poumon écologique mondial.


Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participants/Adiac