Les Dépêches de Brazzaville



Economie numérique : Osiane 2019 se fixe l'objectif de protéger les citoyens du cyberespace


« Nous devons renforcer notre sécurité et en même temps développer de nouveaux modèles économiques tout en garantissant le savoir technologique à nos jeunes si enthousiastes et si imaginatifs », a déclaré le Premier ministre.

Le salon Osiane devient au fil du temps, a soutenu Clément Mouamba,  « une référence pour la sous-région d’Afrique centrale » dans l’appropriation collective des innovations et des technologies. Il se tient jusqu’au 18 avril sur le thème « Développer la confiance numérique pour garantir une économie prospère».

Un thème qui rappelle la nécessité pour les Etats à mieux cerner « les paradigmes qui obligent à être plus vigilants et plus déterminés » face à la protection des citoyens sur internet.

L’essor de l’internet a, en effet, indubitablement conduit de nouvelles approches vers le numérique avec au fond des controverses sur la protection des citoyens, la confidentialité et l’intégrité des données personnelles. Quoique certain, on peut cependant admettre qu’internet constitue aujourd’hui un moyen incontournable de développement économique et social.

La révolution numérique, en même temps qu’elle transforme aussi bien la vie quotidienne que l’économie et les modèles de production industrielle, représente un véritable levier de performance et un formidable accélérateur d’innovations, offrant des opportunités nouvelles de développement.

Pourtant, elle est aussi épiée par les menaces de toutes sortes. Le Congo, a rappelé le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, a dans ce contexte « approuvé récemment en Conseil des ministres et transmis au parlement pour adoption la législation sur la cybercriminalité, la cybersécurité, la protection des données à caractère personnel, les transactions électroniques ».

« Nous sommes également résolus à mettre en place l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’informations et la Commission nationale de protection des données afin d’assainir notre environnement numérique », a soutenu Léon Juste Ibombo.

C’est donc un ensemble de thèmes ficelés par l’association Pratic que dirige Luc Missidimbazi, initiateur de ce salon, qui emplit ce rendez-vous.  Des experts nationaux et internationaux ont d’ores et déjà entamé des discussions sur l’Open sources et la souveraineté nationale; sécurité et l’économie numérique et comment se protéger des risques; les plates-formes de création des médias; numérique et inclusion financière ; données numériques : protection, traitement et internet des objets, enjeux pour le développement.

La trosième édition du Salon Osiane s’est ouverte en présence des ministres des Télécommunications et de l’économie numérique du Gabon et de la République démocratique du Congo.

« Nous nous réunissons cette année dans un contexte assez particulier, face à des enjeux émergents ou persistants qui font que les regards se tournent de plus en plus vers nous, autorités chargées de garantir la confiance numérique pour une économie prospère comme le stipule le thème de cette rencontre », a déclaré Guy-Maixent Mamiaka, ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la poste de la République gabonaise, lors de la table ronde ministérielle organisée après l’ouverture du salon.

Si l’année dernière le salon a accueilli plus de deux mille cinq cents participants, cette année il en accueille plus de cinq mille et propose des stands déjà remplis pour permettre aux sociétés de vendre leur technologie et d’échanger sur diverses pratiques. Tables rondes, ateliers et formations sur des thèmes aussi variés ont déjà débuté.


Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Clément Mouamba à l'ouverture du Salon Osiane 2019