Les Dépêches de Brazzaville



Education : l’Inrap relance son imprimerie


En dépit des difficultés actuelles liées, entre autres, à la vétusté des machines dont certaines ne fonctionnent plus, l'imprimerie de l'Inrap est actuellement capable de tirer plus de trente mille exemplaires par jour.

« L’imprimerie existe depuis 2009 mais, nous avons passé cinq ans sans fonctionner. Les machines étaient tombées en panne, il n’y avait pas d’argent pour les réparer. C’est l’arrivée du nouveau directeur général de l’Inrap qui nous a permis de relancer les activités », a déclaré Pierre Ntima-Bakéla, responsable de la structure.

Selon cet ingénieur, la plus grande difficulté rencontrée depuis la relance des activités se résume en termes de consommables. À cela, s’ajoute le problème d’électricité d’autant plus que cette structure ne dispose pas d’un groupe électrogène.

« Nous n’avons pas d’argent pour acheter les consommables, nous ne sommes pas financés. Personne ne prend la charge de cette imprimerie, c’est grâce aux efforts du directeur général que nous fonctionnons », a-t-il résumé, expliquant à la presse le fonctionnement de certaines machines devenues désuètes.   

Les quelques difficultés rencontrées ne peuvent plus arrêter l’élan pris car, l’imprimerie fait son petit bonhomme de chemin. De quoi motiver le directeur général de l'Inrap, Augustin Nombo, qui lance un appel aux partenaires financiers et à la communauté éducative afin de contribuer à la redynamisation de cette unité de production du matériel didactique et pédagogique. « Il faut l'avouer, l'imprimerie de l'Inrap était dans une situation désolante et nous sommes en train de multiplier des efforts pour la rendre opérationnelle à travers quelques activités que nous commençons à réaliser », a indiqué le directeur général.

En effet, cette structure placée sous la tutelle du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, a commencé à expérimenter les copies des examens d’État, notamment le CEPE, le BEPC et le baccalauréat ainsi que les cartes scolaires des établissements. Une initiative qui pourrait permettre aux pouvoirs publics d’économiser de l’argent lié à l’impression de ces documents qui coûteraient extrêmement très cher.  

« L'expérimentation que nous avons eu à faire est très concluante et elle est saluée par la communauté éducative et les directions départementales; une expérience qui pourra être capable de produire des services de qualité », a poursuivi Augustin Nombo.

Après sa relance, l’Inrap s’efforce actuellement à moderniser cette imprimerie et à trouver des partenaires pouvant l’aider à améliorer la qualité des produits. Une vision que le directeur général entend concrétiser à long terme.

« Les partenaires doivent venir nous rendre visite, nous sommes très ouverts pour leur présenter notre imprimerie et voir comment nous pouvons collaborer avec eux. Nous sommes en train de l'expérimenter et toute la communauté éducative et les partenaires financiers peuvent se servir de ce joyau afin d'amoindrir le coût des manuels scolaires pour le devenir de notre système éducatif », a conclu Augustin Nombo.

Notons que l'Inrap est considéré comme le bras droit du système éducatif national. A ce titre, il a, entre autres missions, de produire des manuels scolaires et didactiques ainsi que des guides pédagogiques.

 


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

- Augustin Nombo et Pierre Ntima-Bakéla dans l'imprimerie / Adiac -Le directeur général de l’Inrap présentant des documents imprimés sur place /Adiac