Les Dépêches de Brazzaville



Énergies renouvelables : le salon Photovoltaïca a battu son plein au Maroc


L’objectif assigné à la rencontre est de confirmer son rôle de plate-forme d’opportunités d’affaires pour les acteurs du secteur des énergies renouvelables en général et du solaire photovoltaïque en particulier. Cinq panels étaient au rendez-vous de la 3e édition de Photovoltaïca axée sur le thème « Vers le développement durable en Afrique ». Deux thématiques ont été abordées, notamment  "Les perspectives de développement du photovoltaïque dans le monde et en Afrique" ainsi que "La place du photovoltaïque dans les politiques publiques."

L’Afrique peut surmonter ce défi via son potentiel en énergies renouvelables et en énergie solaire qui pourrait être un vrai levier de développement. Dans le cas précis du Maroc, « l’enjeu est de promouvoir le photovoltaïque sur l’ensemble du territoire national et en Afrique dans le cadre de la coopération sud-sud ». Le salon vise également à favoriser des opportunités entre les entreprises marocaines et étrangères pour travailler conjointement ou via des joint-ventures sur le marché africain. « Le continent est riche en ressources énergétiques et les technologies existent », souligne Mustapha El Bakkoury, président de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen).

Pour une meilleure sensibilisation, le salon Photovoltaïca sera organisé dans d’autres pays africains surtout pour favoriser des investissements concrets. Cette décision fait suite à la volonté des organisateurs du salon de faire de la révolution solaire un objectif africain. Car, pour l’heure, l’accès à l’électricité est un enjeu vital pour le continent et l’offre demeure insuffisante face au rythme de croissance de la population et de l’économie qui nécessite de grands besoins énergétiques.

Financement des projets photovoltaïques en Afrique

Dans l’ordre chronologique sur le financement des projets photovoltaïques en Afrique, trois panels ont été programmés : expériences des pays et points de vue des investisseurs financiers ; évolutions des technologies de stockage et réseaux intelligents, leviers pour le développement à grande échelle du photovoltaïque et apports combinés du solaire et du stockage dans les solutions intégrées pour les pays d’Afrique.

Dans le premier panel, des bailleurs de fonds comme Ines France ou encore Marubani Japon ont exposé leur modèle respectif de financement à côté de la marocaine, la Caisse centrale de garantie. Dans le second panel, on a assisté à la présentation d’une profusion de systèmes de stockage notamment par Aaqius, Masdar, Leclanché, Ventes PowlDian et Managem. Alors que dans le troisième et dernier panel, il est question de modèles hybrides combinant le photovoltaïque et la mobilité ou encore le photovoltaïque au service du dessalement d’eau de mer.

Le contexte est plutôt propice au business et aux opportunités d’affaires dans le secteur des énergies renouvelables qui figure parmi les principaux piliers de toute stratégie de développement durable en Afrique. Et pour la photovoltaïque, une technologie très compétitive décroît en coût le plus rapidement possible. La première annonce faite à l’ouverture de la rencontre de Marrakech est son orientation continentale. En effet, Photovoltaïca ne se tiendra plus exclusivement en terre marocaine. Cette édition sera suivie de trois workshops à Dakar, Abidjan mais également au Caire.

L’Afrique subsaharienne à l’honneur

Du 13 au 15 février, les hommes d’affaires du domaine à l’affût d’opportunités ont pris connaissance de certains projets. Les pays d’Afrique subsaharienne visités par sa majesté le roi Mohammed VI dans le cadre du partenariat Maroc-Afrique ont été ainsi à l’honneur au cours de cette édition. Il s’agit, entre autres, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Gabon, du Burundi, de la Guinée équatoriale, du Ghana, de Madagascar, d’Éthiopie, du Soudan, etc.  dont les donneurs d’ordres en quête de solutions durables exposent leurs besoins dans le but de trouver chaussures à leurs pieds.

Enjeu mondial dont les effets s'imposent désormais à tous, le changement climatique constitue un amplificateur des vulnérabilités. Il s'attaque aux plus fragiles, aux plus précaires, dans les pays émergents mais aussi dans les pays développés. Lutter contre ses effets, c'est s'attaquer en premier lieu au chantier de l'efficacité énergétique qui permet l'accès à l'énergie la moins chère au monde. Pour rappel, le Maroc est pionnier dans ce chantier de lutte pour le climat, il a organisé et présidé la COP 22, et a poursuivi son engagement durant la COP 23.


Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo1 et 3: Une vue du Salon Photovoltaïca (DR) Photo 2: Les intervenants de la 3e édition (DR)