Les Dépêches de Brazzaville



Enjeux de l’heure : la majorité présidentielle lance sa centrale électorale


Alors que les travaux liés à la mise en application de l’accord du 31 décembre se poursuivent au Centre interdiocésain sous la médiation des évêques catholiques avec, en prime, des discussions sur l’adoption de l’arrangement particulier, la majorité présidentielle est montée au créneau le week-end dernier pour lancer sa centrale électorale. C’était au cours d’une manifestation haut en couleur qui avait vu presque toutes les têtes couronnées de cette famille politique se retrouver au Pullman hôtel. Il s’agit, comme l’a expliqué le secrétaire exécutif de la majorité présidentielle (MP), d’une structure élective et autonome qui entend faire élire les candidats de la MP à tous les niveaux lors des élections prévues en décembre 2017.

Mieux, il s’agit d’une structure commune d’appui technique, organisationnel, financier et matériel devant appuyer les campagnes électorales des différents partis politiques affiliés à la majorité présidentielle. Elle disposera des points focaux sur toute l’étendue de la République et des points focaux désignés par chaque responsable de parti politique de la MP. « C’est elle qui aura pour mission de définir in globo les stratégies électorales, sur le plan de la logistique, du déploiement géographique, des relations avec les partenaires, les médias ou alliés de tous genres et sur le plan virtuel et communicationnel en gérant les atouts des réseaux sociaux et des instituts de sondages d’opinions d’ici ou d’ailleurs… », a expliqué Aubin Minaku devant l’assistance.

Avec cette activité, la MP a visiblement affiché ses marques en manifestant son désir d’aller le plus vite possible aux élections. Une façon pour la famille politique de Joseph Kabila de dire qu’elle est prête à aller aux élections. « Nous voulons renouveler les animateurs des institutions en passant par le peuple. La campagne est permanente pour nous, et nous allons nous armer », a dit un cadre du PPRD. Il y a cependant un bémol. La question de la désignation du dauphin de Joseph Kabila, qui ne pourra plus se représenter pour un troisième mandat conformément à l’accord signé le 31 décembre, n’a pas été évoquée. « Elle n’est pas à l’ordre du jour pour le moment », entend-on dire.          


Alain Diasso