Les Dépêches de Brazzaville



Enseignement primaire et secondaire : des enseignants réclament les primes de correction des examens


Très en colère, les enseignants correcteurs ont bravé les policiers chargés de mettre de l’ordre, exigeant le versement de leurs indemnités dans les plus brefs délais. On pouvait les entendre vociférer et conspuer la police.

« Nous sommes des enseignants retenus pour corriger le BEPC. Nous avons commencé la correction le 31 juillet. Avec les autorités, nous nous sommes convenus que le paiement se fera de manière échelonnée. Après la correction, nous nous sommes rendus compte que les responsables ont fui. Au lieu de venir s’exprimer, on nous envoie la police. Ils ont pris de force nos collègues pour corriger alors que la cause est commune. Nous réclamons nos primes de correction », a expliqué l'un d'eux en colère.

 « On nous doit trois jours. Nous demandons au ministre de donner notre argent. Hier le président de jury nous a fait comprendre que pour le moment, on privilégie la fête du 15 août et les salaires. Nous avons répondu, non ! car c’est un examen d’Etat et nous avons signé un contrat, il faut qu’on nous libère. Où se trouve notre argent ? Nous revendiquons le paiement des trois jours, au cas contraire, la correction est suspendue. Nous interpellons le ministère de nous verser notre dû le plus rapidement possible, parce que nous sommes dans le besoin », a renchéri un autre.

Plus grave encore, ces enseignants reprochent le ministère de tutelle d’avoir « ramassé » des étudiants pour poursuivre la correction déjà amorcée. Pour eux, un examen d’Etat doit être corrigé par des enseignants qui ont tenu les classes pendant toute l’année scolaire.

Au terme de leur rassemblement, les protestataires ont décidé d'organiser d’autres actions au cas où le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire resterait sourd à leurs revendications. Affaire suivre.

 


Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

- Une vue des enseignants en colère/ Adiac