Les Dépêches de Brazzaville



Enseignement technique et professionnel : un nouveau directeur


Le nouveau promu a été installé par le directeur du cabinet du ministre de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Arsène Claude Amona, juste après la passation de consignes avec son prédécesseur, Jacques Mabiala, qui assurait l’intérim après la suspension de l’ancien Dec, Laurent Messouone, cité dans une affaire de corruption.

Né le 5 mai 1955 à Mouyondzi, dans le département la Bouenza, Michel Jean Adrien est détenteur d’un Diplôme d’études supérieures en géographie et de plusieurs autres diplômes universitaires, dont le Certificat d’aptitude professionnel de l’enseignement des lycées, obtenus à l’université Marien-Ngouabi. Directeur départemental de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation en 2005 de la Cuvette-Ouest en 2005, il fut chef de service des diplômes au niveau de la Dec technique.

« J'ai conscience de la lourde tâche qu’on m’a confiée, c’est une confiance que nous ne saurons trahir. Avec mes collaborateurs, nous ferons en sorte de ne pas décevoir le ministre. Nous sommes là pour travailler pour le compte de l’État. Que tous se mettent au travail », a rappelé Michel Jean Adrien.

Passant le témoin à son successeur, le conseiller à l’enseignement professionnel du ministre, Jacques Mabiala, qui a assuré l’intérim pendant quarante et un jours, a rappelé qu’il avait reçu une mission précise : assurer la continuité et la campagne des examens et concours de l’année scolaire 2012-2013.

Rappelons que les résultats des examens d’État, notamment du bac au niveau de l’enseignement technique, ont été catastrophiques, à cause, entre autres, du désordre enregistré à la Dec où des milliers d’élèves n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes, surtout pendant les épreuves pratiques d’éducation physique et sportive.

À cela s’ajoute, l’instauration pendant l’examen des fiches d’anonymat qui n’ont pas permis aux réseaux mafieux de bien fonctionner. C’est ce qui justifie, sans doute, la suspension de l’ancien Dec par le ministre. En effet, Laurent Messouone aurait reçu une importante somme d’argent des responsables des établissements privés pour faire admettre leurs candidats au bac. Un phénomène qui ne serait pas nouveau au niveau de ce sous-secteur de l’enseignement, il existerait depuis plusieurs années. Selon des sources proches du ministère, une enquête est en cours afin d’établir les responsabilités. Affaire à suivre.


Parfait Wilfried Douniama