Les Dépêches de Brazzaville



Entrepreneuriat : deux mille jeunes seront formés aux petits métiers


L’annonce a été faite le 12 novembre par le coordonnateur du Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE), Auxence Léonard Okombi, lors de la signature de contrat avec les prestataires de formation des établissements publics et privés à Brazzaville.

L’accord entre les deux parties exige des prestataires de développer les compétences des jeunes vulnérables dans les métiers de leurs choix, de négocier et trouver pour eux des postes de stages dans les entreprises ou dans les ateliers et développer, à leur profit, les compétences de vie courante.

Le PDCE, quant à lui, s’engage à payer aux prestataires à raison de 10% du montant du contrat à la signature et à chaque début de trimestre, conformément aux modalité prévues dans le contrat. Il s'engage aussi à mettre à la disposition des prestataires le nombre exact d’apprenants prévus dans le contrat.

Les prestataires sont au nombre de dix-huit dont dix des établissements publics et huit des structures privées. Ils donneront la formation dans les lycées et les centres d’éducation, de formation et d’apprentissage publics et privés ainsi que dans les instituts.   

Ces jeunes âgés de 17 à 30 ans bénéficieront des modules de formation pour une courte durée. Ces modules ont été rédigés selon l’approche par compétence et exigent une pratique de classe axée sur les situations d’apprentissage et non sur les contenus notionnels.  

Ils ont été enrôlés en juin et juillet derniers à Brazzaville et Pointe-Noire, lors de l’opération de collecte de candidatures  ayant conduit à l’enrôlement de 21 272 jeunes, parmi lesquels 18 412 ont été éligibles.

Seulement quatre mille cinq cents jeunes sont retenus sur la base d’un tirage aléatoire. Ils bénéficieront du projet et à terme des stratégies d’insertion professionnelles prévues.  

 Le coordonnateur du PDCE, Auxence Léonard Okombi, a indiqué que près de quatorze mille jeunes répondant aux critères de sélection ne pourront pas bénéficier des formations. Toutefois, plus de trois mille candidats désireux de se faire former sont inéligibles aux critères du projet. « Ces statistiques qui ne concernent que Brazzaville et Pointe-Noire interpellent les décideurs politiques car le besoin de formation qualifiante dans notre pays est réel et pressant. D’où la nécessité d’envisager un nouveau projet de formation qualifiante à l’échelle nationale », a-t-il indiqué.

Notons que la signature de l'accord de contrat s’est déroulée en présence du directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement technique, Jean Gakosso, et de la directrice sectorielle de l’Unité éducation de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Meskerem Mulatu.

 


Lydie Gisèle Oko