Les Dépêches de Brazzaville



Est de la RDC : urgence de renforcer la sécurisation des personnes déplacées


Le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) a tiré récemment la sonnette d’alarme quant à l’urgence de conforter la sécurisation des civils déplacés dans la partie Est de la RDC.  Il a exhorté les autorités à renforcer la présence policière et des forces armées, avec l’appui de la Mission de l’organisation des nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) afin d'améliorer la sécurité et traduire les responsables de ces attaques en justice.

Le HCR s’est inquiété du nombre croissant de violentes attaques menées par des groupes armés contre des civils déplacés dans l’est de la RDC. C’est notamment le cas dans le Nord-Kivu où des récurrents affrontements entre divers groupes armés ont exposé des déplacés à toutes sortes d’exaction. Pour y faire face, note la Monusco, des patrouilles de sécurisation ont été menées de façon intensive dans les régions de Lubero. 

Selon un communiqué du HCR, la RDC a l’un des taux les plus élevés de déplacement interne au monde. « Plus de cinq millions de personnes sont devenues des déplacés du fait de l’insécurité à l’intérieur du pays, tandis que près d’un million de Congolais ont rejoint, en quête de sécurité, des pays voisins en tant que réfugiés », a précisé le communiqué. Par ailleurs, l’agence indique que plus de trois mille demandeurs d’asile congolais sont entrés en Ouganda entre le 1er et le 3 juillet 2020.

En raison de son soutien présumé envers les militaires, la population déplacée subit des attaques de représailles de la part de groupes armés, qui reviennent terroriser les villages après la fin des opérations de libération menées par les forces armées qui ont quitté ces zones. Au cours des huit dernières semaines, le HCR et ses partenaires ont enregistré de multiples attaques perpétrées par des groupes armés dans des sites et des villages hébergeant des déplacés en Ituri, au Sud-Kivu et au Nord- Kivu. Durant les six derniers mois, les violences ont déplacé plus d’un million de personnes dans ces régions.


Jules Tambwe Itagali