Les Dépêches de Brazzaville



Evénement : Kinshasa prépare sa quatrième journée scientifique et technologique


Après quatre éditions, la « Semaine de la science et des technologies de la RDC » devient un véritable rendez-vous des chercheurs et entreprises dans le pays. L’objectif principal recherché est de développer auprès des jeunes et du grand public une culture scientifique et technologique, de promouvoir les savoirs et savoir-faire et enfin de susciter des vocations dans les domaines techniques et scientifiques. Généralement, les visiteurs se comptent par milliers lors des deux journées. L’événement est organisé par l’ASBL Investing in people en collaboration avec le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) et le ministère de la Recherche scientifique. Il bénéficie également du soutien de l’Unesco, de la Délégation Wallonie Bruxelles de Kinshasa, la société InfoSet, la Mutuelle de santé des enseignants de l’EPSP, la chaire Unesco de développement curriculaire de l’Université de Québec à Montréal et de l’ONG Elongo Elonga, sans oublier la Radio Okapi.

Pour la quatrième édition, le programme prévoit une table ronde de l’Unesco sous la modération de Jean-Paul Ngome Abiaga, un expert. Le thème choisi est « la science pour le développement durable en Afrique : défis et perspectives ». Au moins sept panélistes vont intervenir lors de ces travaux, aussi bien des experts étrangers que nationaux. Le programme annonce également d’autres exposés d’envergure dont « Les illustrations congolaises du concept d’éco-épidémiologie de terrain au laboratoire » par le docteur Anne Laudisoit de l’Université de Liverpool et « Les élites africaines, comment sortir de l’afro-pessimisme » par le professeur Jacques Boseko ea Boseko. Pour la deuxième journée, cinq spécialistes vont intervenir sur des thèmes aussi divers que « Les recherches biomédicales sur le cerveau : état de la question en RDC » par le professeur Luabeya Kabwa; « La paralysie irréversible due à la consommation du manioc mal traité » par le professeur Tshala Katumbay; « L’épilepsie et ses conséquences chez l’enfant en RDC : résultats préliminaires d’une étude à Kasangulu » par le professeur Okitundu; « L’Afrique et les applications pacifiques du nucléaire » par le professeur Abou Salam et « Penser à la cyber sécurité : de la criminalité à la guerre cybernétique » par l’expert Joel Mayimbi.

Par ailleurs, le programme retient aussi la présentation des nominés du Concours « J’aime lire » par le professeur Kadima-Nzuji, président du jury. Parmi les exposants, beaucoup de grands centres de recherche et d’organisations internationales ont confirmé leur participation. Durant ces deux jours, les visiteurs parmi lesquels de nombreux anonymes découvrent l’ingéniosité congolaise. En effet, sans financement du gouvernement, bien des chercheurs nationaux réalisent de vrais prodiges mais souvent méconnus de la majorité des congolais. Justement, cet événement de plus en plus prisé par les kinois permet de rectifier le tir.


Laurent Essolomwa