Les Dépêches de Brazzaville



Exploitation minière et forestière à Kellé : la population sollicite la suspension des activités des sociétés incriminées


La décision est consécutive au refus persistant des dirigeants des deux sociétés d’éradiquer les nombreux manquements relevés au cours de multiples réunions dont les conclusions sont malheureusement demeurées infructueuses.

En effet, les membres du comité de coordination de l’Observatoire de Kellé ont cru indispensable de souligner quelques faits constatés, aussi bien pour l’intérêt de l’Etat congolais que pour celui de la population concernée.  Ils ont rappelé que  la forêt et le sous-sol de Kellé, dans le département de la Cuvette ouest, sont exploités depuis plus de dix ans de manière intensive, détruisant les sources d’eau potable, les étangs de rouissage du manioc, les espaces de chasse et de pêche, les espaces agricoles… Congo Dejia Wood Industry et Agil Congo SA, ont-ils relevé, ne respectent pas les conventions signées avec l’Etat. Les villages des secteurs concernés par leur exploitation ne disposent ni de centres de santé ni d’école, encore moins de routes dignes.

Au regard de la gravité des faits, dans l’intérêt supérieur de la nation et dans le souci permanent de garantir les intérêts vitaux de la population victime, le comité de coordination exige la production d’un répertoire de l’ensemble des sociétés minières intervenant dans l’ensemble du district de Kellé ; la signature d’un cahier des charges avec chaque société minière devant associer la population ; l’application de tous les points contenus dans le cahier des charges signé par les sociétés Congo Dejia Wood Industry et et Agil Congo SA ; le respect des espaces nécessaires à la vie et à la survie de la population locale ; la limitation du tonnage des charges des véhicules traversant les ponts sur la Lekona et la Lekoli, entre Kellé et Etoumbi ; la réparation financière, médicale et physique des dégâts causés par l’exploitation abusive de la forêt et des cours d’eau du district de Kellé, ainsi que la mise en place des comités de suivi de l’application  des cahiers des charges incluant les autorités locales, les élus du peuple, les spécialistes de l’environnement, la société civile, etc.

 

 


Roger Ngombé