Les Dépêches de Brazzaville



Festival MIA : Djoson Philosophe note une prestation réussie


Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Djoson Philosophe, vous venez de participer au festival MIA, quels ont été les temps forts de l’évènement ?

Djoson Philosophe(D.P.): Participer au festival MIA, représenter le Congo et l’Afrique centrale, pour moi, est très spécial. C’est un festival riche en couleurs et en qualité sonore. Ce fut un véritable échange culturel, avec la diversité de musique et genre à cette édition. Chacun des groupes nominés apportant le meilleur de lui-même.

L.D.B. : Vous venez de compétir avec d’autres groupes sur la scène internationale. Que pouvez-vous dire de la prestation de l’orchestre Super nkolo mboka ?

D.P. : Super nkolo mboka a eu le temps de se préparer pour compétir sur cette scène internationale. Nous avons pu nous communiquer facilement avec le public ouest africain et beninois. J’étais fasciné de voir ce public nous accompagner pendant la chanson "Opaio" et finir par exhiber quelques pas de danse sur la scène.

L.D.B. : Quels sont les différents prix décernés au cours de ce festival ?

D.P.: Pour l’édition 2017, neuf orchestres venus de cinq pays d’Afrique tels le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Ghana et le Bénin ont été nominés par le comité de sélection. Ils ont été répartis dans quatre catégories. Cette compétition a consacré le meilleur vocaliste, le meilleur batteur, le meilleur instrumentiste à vent et la meilleure composition 100% live, dont l’orchestre Super nkolo mboka était nominé finaliste.

L.D.B. : Un mot sur la musique congolaise, portée au niveau international ?

D.P.:La musique congolaise, je l’ai toujours dit, manque d’accompagnement et d’encadrement. L’artiste en général devrait être sponsorisé. Il faudrait donc faire la promotion de nos artistes, mieux de notre musique au niveau international. Aujourd’hui avec la mondialisation, il faudrait que les artistes soient formés. Il doit également avoir une interconnexion entre artistes pour faciliter cette intégration au niveau mondial, pour une bonne visibilité de notre musique. Aussi, il faut faire face à la monotonie qui tue l’art. Si tu empruntes les yeux de ton voisin, tu ne trouveras pas ton chemin.


Josiane Mambou Loukoula