Les Dépêches de Brazzaville



Flavérick Beautrésor Kouta : « Tâ Papaye, Superman noir » bientôt sur DRTV !


Alors que le cinéma au Congo-Brazzaville marche sur des béquilles, dans l’ombre, certains artistes se risquent  sur cette voie avec pour seule garantie de leur succès la force de leur conviction. Passion folle ou vocation, qu’importe ! L’exemple du scénariste et réalisateur Flavérick Beautrésor Kouta en est une illustration…

À 28 ans, Flavérick signe Tâ papaye, Superman noir première saison, son huitième film, sur les écrans en juillet. Jeune réalisateur formé au Maroc, c’est avec son équipe, le Club des Cinéates du Congo (3C), qu’il aboutit à ce projet riche constitué de douze épisodes réalisés en dix-sept mois. Adapté de la légende vraie et vécue de Tâ Papaye, connue de la plupart des Brazzavillois, le film a été présenté officiellement en mai dernier. La chaîne de télévision DRTV a accepté de diffuser la série.

Interprété par Louis Moumbounou, l’acteur principal, Tâ Papaye est doté d’un pouvoir surnaturel qu’il utilise pour faire du bien, à la manière de Merlin l’Enchanteur, personnage moyenâgeux ayant marqué l’imaginaire occidental. Son défi : préserver les mœurs grâce à son pouvoir en punissant les méchants pour les ramener à la raison afin de conscientiser l’homme. Entre comédie et évocation des valeurs éducative, cette fiction se rapproche à certains égards de la série burkinabé Ismaël.

Tâ Papaye, Superman noir première saison relate non seulement les faits de l’Afrique actuelle mais surtout ceux du Congo en sensibilisant la population à la lutte contre la dépravation des mœurs et les antivaleurs comme le vol, le viol, la corruption et la concussion, le droit de cuissage, etc. sans hésiter de dénoncer certains travers de la société que sont la profanation du mariage, la destruction de l’environnement, l’irresponsabilité des jeunes face aux grossesses non désirées, l’accoutrement des jeunes. Selon Cyriaque Kiakelo, l’un des directeurs techniques,  ce « film réalisé par Flavérick va certainement apporter une nouvelle vision pour le développement mental du Congo ». Aux téléspectateurs d’apprécier en juillet.

                                                               


Abinouz de La Floraison