Les Dépêches de Brazzaville



France : la politique africaine d’Emmanuel Macron attendue par des représentants français en poste en Afrique


L’Afrique faisait partie du 6ème chantier du candidat Emmanuel Macron, désormais chef de l’Etat. Au plan international, il s’engageait à défendre les intérêts de la France. Un terme qui est revenu lors de son investiture. Et aussi, d’ « assurer une nouvelle politique en Afrique où la paix et l’esprit d’entreprise construiront le siècle qui commence ».

Réunis au centre des conférences, les représentants de la France en Afrique pensent que cette paix sera basée sur des partenariats économiques, « continent d’avenir », qui connaît des difficultés de gouvernance, démographiques,  des pandémies et des inégalités. Les experts du continent attendent de la  nouvelle politique  de la France un partenariat ambitieux fondé sur les intérêts mutuels dans tous les domaines : climat, commerce, emploi, innovation, sécurité…, qui s’appuie sur les forces vives africaines et françaises notamment les intellectuels, les ONG, diasporas et entreprises.

Déjà avant son élection, Emmanuel Macron déclarait : « Il nous faudra renforcer la qualité de nos échanges, en facilitant la circulation des chercheurs et des entrepreneurs, et mobiliser les investisseurs privés, français et africains, pour innover et créer de la valeur ensemble ».

Les attachés économiques souhaitent que soient relancées l’aide bilatérale en Afrique, une forte mobilisation de financements public et financier en vue de financer les PME et les infrastructures en Afrique, la promotion du rôle des femmes, « un véritable vivier économique sous-exploité », le renforcement des relations entre les Etats, avec la société civile africaine. Ce continent a des potentialités inestimables et « ses jeunes sont à la pointe de certaines innovations, notamment dans le secteur des communications, les TIC, les changements climatiques - qui est réel ».

En effet,  jeune continent, l’Afrique  est tournée vers la technologie. « Si la France veut accélérer sa croissance, elle devrait investir dans ce domaine », a déclaré un attaché militaire en poste dans un pays d’Afrique.

Il pense que la France a perdu ses réseaux de connivence et son influence. Il invite le président  à « travailler  en étroite collaboration avec l’Union africaine (UA) »,  pour relever certains défis liés à la sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme. 


Noël Ndong