Les Dépêches de Brazzaville



Gastronomie : des mets italiens en offrande


« L’évènement que nous célébrons aujourd’hui pourrait paraître peu révélateur pour certains, sans grande importance pour d’autres mais pas pour les passionnés de la bonne cuisine. La cuisine italienne, c’est la Méditerranée en marmite », a déclaré Paola Mantovani, vicaire de l’ambassade de l’Italie, à l’ouverture de la Semaine de la cuisine italienne.

Les amoureux de la cuisine ont toute une semaine pour savourer des mets typiquement italiens aussi riches que variés. Mais pas seulement. Les plats hybrides de la célèbre cheffe italo-congolaise, Victoire Gouloubi, s’ajoutent à la gamme. Invitée par l’ambassadeur de l’Italie au Congo, Andrea Mazzella, la marraine de la cuisine mondiale a placé les jeunes cuisiniers et hôteliers devant une autre réalité. Elle nous livre son expérience, longue de 18 ans.

Grâce à son expérience, elle a revisité les recettes italiennes en y apportant une petite touche de la cuisine congolaise. Sa détermination et ses spécialités dans le domaine ont révolutionné le monde de la cuisine en Italie, en imposant une cuisine revisitée « italo-congolaise ». La cuisine italienne s’ouvre pour la première fois au métissage. « Je suis très heureuse de cuisiner, surtout que je compte former la jeunesse actuelle dans l’art culinaire. On s’inspire de l’art, on essaie de la revisiter. Chaque cuisinier a un plat qui le démarque de l’autre. Les femmes doivent changer ce concept que la cuisine est faite pour les hommes. La cuisine a toujours appartenu aux femmes. Les hommes se retrouvent dans la cuisine par erreur», a confié Victoire Gouloubi, invitant les jeunes cuisiniers à davantage de détermination sans laquelle « on ne peut faire la cuisine ».

« La cuisine congolaise doit se faire connaître »

La cuisine congolaise, quasi inexistante au niveau international, a du mal à se frayer un chemin. Une cuisine revisitée à l’étape embryonnaire, le manque de catalogue culinaire de référence, le manque de promotion… sont au nombre des obstacles. « La cuisine congolaise doit se faire connaître. Elle n’est pas à l’étape embryonnaire. Si on doit parler de la cuisine congolaise revisitée, elle est à l’étape embryonnaire. Pourquoi doit-on toujours promouvoir autrui ? On doit promouvoir nos produits. Moi, jusqu’à ma mort, je dois promouvoir la cuisine congolaise et en similitude avec la cuisine italienne », a-t-elle clamé.

Au cours de son séjour à Brazzaville, Victoire Gouloubi - qui a fait ses débuts en cuisine dans le milieu familial ainsi qu’au CETF 8 mars – s’est rendue à l’école de gastronomie Jean-Paul II et au CETF 8 mars, question d’encourager la junte féminine et d’inciter les jeunes cuisiniers à croire en l’avenir. Ces journées dédiées aux maîtres hôteliers et aux restaurateurs serviront de cadre d’échanges entre les amoureux de la cuisine au Congo.


Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Le présidium lors de l'ouverture de la Semaine de la cuisine italienne Photo 2: Une vue des chefs cuisiniers